La CGT a lancé hier une mise en garde contre les gaz toxiques répandus dans les conteneurs et les cales des navires en provenance d'Asie ou d'Afrique, qui présentent des risques pour les personnels, voire les consommateurs. Selon un communiqué de la Fédération nationale des ports et docks de la centrale syndicale, « des tests ont eu lieu dans plusieurs ports nord-européens révélant des taux de gaz toxiques impor-tarits ».

Certains de ces gaz, selon le syndicat, sont des pesticides cancérigènes ou neurotoxiques, interdits par la commission européenne, mais qui continuent d'être utilisés.

Face à ce constat, la CGT veut faire reconnaître « le droit à un suivi médical professionnel et post-professionnel pour tous les salariés des différentes étapes de la chaîne de transport qui sont exposés, la plupart du temps sans le savoir, à ces gaz, véritables poisons pour leur santé ».

Des actions de sensibilisation devraient être menées aujourd'hui mardi dans cinq ports français. Les ports normands, Le Havre et Rouen, pourraient être concernés.

« Nous avons pu prouver, au travers d'études menées sur différentes places portuaires, que les travailleurs portuaires sont victimes d'un nombre anormalement élevé de cancers de différentes natures », affirme la fédération CGT des dockers, qui dit vouloir éviter un nouveau scandale sanitaire du type de celui des travailleurs de l'amiante.