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Mardi 5  Février 2013 :

 

Une partie du personnel du GPMH a manifesté hier pour réclamer une revalorisation des salaires.

Mis à part les mouvements nationaux, ils n'étaient pas descendus dans la rue depuis vingt mois. Hier, à l'appel de la CGT, environ 300 travailleurs portuaires sur un effectif, tous services confondus, de 1 200, ont manifesté devant le siège du Grand port maritime du Havre (GPMH). Un débrayage de trois heures, des palettes et des pneus en feu dégageant une épaisse fumée noire enveloppant le bâtiment administratif, Hervé Martel a essuyé son premier mouvement d'humeur depuis son arrivée à la tête du port en mars 2012.
L'échange qui a duré deux heures le matin même entre direction et syndicat n'aura pas permis de débloquer la situation. Au terme de l'entretien, Laurent Delaporte, secrétaire général de la CGT, dresse un point pour les grévistes dans l'attente.

« Nous ne sommes pas entendus sur nos revendications qui sont pourtant légitimes. Nous demandons l'application de la revalorisation salariale dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) nationales ». Les NAO ont permis d'aboutir à une augmentation de 1,75 % sur les minima de la grille conventionnelle. Au Havre, la CGT demande que cette hausse soit appliquée aux grilles localement. Et que des discussions soient engagées pour les rémunérations supérieures aux minima. « La direction ne veut pas nous entendre prétextant soit la crise, soit le coût de la convention collective unifiée. Ce n'est pas à nous de payer l'addition », dénonce l'organisation syndicale. La CGT reconnaît sans détour l'impact financier de la nouvelle convention qui s'élèverait à 5 % de la masse salariale mais réaffirme que cette disposition constituait, du point de vue syndical, une contrepartie incontournable à la signature de la réforme portuaire.


Le dialogue ouvert
« Cinquante réunions au cours du second semestre 2012, 20 depuis le début de l'année ». De son côté, la direction insiste sur sa volonté de privilégier la négociation. « Nous sommes dans une relation sociale normale propre aux entreprises. Les discussions se poursuivent. L'ensemble des points est abordé et travaillé. Il y a une volonté d'échange pour aboutir à la meilleure solution dans une discussion globale ».
Cette volonté prononcée de négocier semble s'imposer d'autant plus dans un contexte qui pourrait se durcir avec d'autres sujets « chauds » (maintenance, Haropa, effectifs).

(Havre libre)

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