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Mercredi 13  Février 2013 :

 

Un enseignant du primaire sur trois était en grève hier pour protester contre la réforme des rythmes scolaires à l'appel des syndicats SNUipp-FSU, CGT, FO et SUD Education. Selon le syndicat majoritaire SNUipp, le chiffre atteindrait même près de 60 % de grévistes dans certaines régions.

Au Havre, après la tenue d'une assemblée générale, ils étaient entre 250 et 300 instituteurs, venus de toute l'agglomération, à manifester, dans la matinée, entre la maison des syndicats et la sous-préfecture. Des instituteurs officiant dans des établissements publics comme privés. « Nous aussi, nous sommes confrontés à la réforme », souligne une enseignante de l'école Saint-Denis à Sanvic.

Villes riches/villes pauvres

Cette réforme, initiée par Vincent Peillon, le ministre de l'Education nationale, passe mal dans les rangs des enseignants, qui militent pour son report en 2014. « Nous demandons du temps et la réécriture du décret. La réforme ne va pas dans l'intérêt des enfants, déplore Lise Cramoysan, déléguée syndicale SNUipp. Cela ne va pas raccourcir la journée des enfants. Nous souhaitons un rééquilibrage des rythmes scolaires sur l'année, sur la semaine et sur la journée, et une vraie refondation avec des créations de postes. »

Le texte du gouvernement prévoit notamment une journée de classe raccourcie de 45 minutes, au profit d'activités culturelles ou sportives mises en place par les communes, mais aussi le retour à la semaine de quatre jours et demi contre quatre jours actuellement. Les municipalités ont jusqu'au 31 mars pour se prononcer sur l'application en 2013 ou 2014. Le Havre a d'ores et déjà opté pour un report.

Dans le cortège, Vanessa et Emmanuelle, respectivement enseignantes au Havre et à Monti-villiers, redoutent une réforme à deux vitesses. « Toutes les mairies n'ont pas les mêmes moyens. Ce qui veut dire que cela risque de se terminer en garderie dans ceitaines villes », regrettent-elles, souhaitant également que l'intérêt de l'enfant - « et non celui des adultes » - soit pris en compte. D'autres actions seront menées par les enseignants d'ici la fin de l'année scolaire.

VANESSA LEROY

 

(source Havre Libre)
 

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