II faut en finir...

A l'évidence, les crises sanitaires et alimentaires successives n'ont pas servi de leçons.

Ainsi, un système frauduleux a pu substituer de la viande de cheval au bœuf, dans des plats cuisinés : mais l'Europe autorise, 16 ans après le scandale de la « vache folle », le retour des farines animales dans la chaîne alimentaire.

On apprend que cette viande traverse l'Europe, d'acheteurs en traders, de transformateurs en transporteurs, devient un « minerai » à la composition incertaine, avant de servir à la composition de plats cuisinés, vendus dans nos magasins. Mais l'Europe refuse d'améliorer la traçabi-lité.

Alors, ça suffit. La fraude doit être punie, mais il faut, aussi, en finir avec tout ce qui nourrit les dérives en cause. En finir avec des politiques d'austérité qui, partout en Europe, ont réduit les moyens publics de contrôle et le pouvoir d'achat des familles. En finir avec une politique qui soumet notre agriculture et notre alimentation à des financiers pour qui tout n'est que marché. Et tirer les conséquences de ces scandales en imposant une vraie traçabilité et en favorisant l'agriculture paysanne et des circuits courts de transformation et de distribution.