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Samedi 2 Juillet 2011:

Et l'union au sein du Front de gauche créa l'espoir...

Le meeting de lancement de la campagne du Front de gauche, mercredi à Paris, a rassemblé un public métissé, jeune, sensible à l'unité affichée. Un appel est lancé pour bousculer les scénarios établis par la sphère politico-médiatique.

« Mélenchon a remplacé son "je" par le

" nous" », fait remarquer clémentine Autain, aux journalistes, particulièrement surpris par la teneur du meeting de lancement de la campagne du Front de gauche. Ce « nous » est dans nul doute ce qui caractérise l'événement qui s'est déroulé mardi soir sur la place de la Bataille-de-Stalingrad, à Paris.

Un « nous » formé d'orateurs (voir ci-dessous) du PCF, du Parti de gauche (PG), de la Gauche unitaire (GU), mais aussi de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), de République et socialisme et d'Alternative et convergences (des ex-NPA). Un « nous » auquel se joint spontanément un public mélangé de militants et d'observateurs attentifs à cette gauche qui reprend le chemin de l'union.

Investissant la place symbolisant la liberté, la foule colorée, joyeuse, combative, jeune, vibre aux rythmes des propos forts sur l'unité et des propositions contre « l'ordre capitaliste » formulées par les intervenants. Lesquels, chacun à sa façon, insistent sur le besoin de « radicalité concrète » à opposer à « l'aristocratie de l'argent », selon l'expression de Christian Picquet (GU), et appellent les milliers de personnes (environ 4500) à entamer la chaîne censée impliquer chaque citoyen jusqu'à devenir « son propre directeur de campagne », selon Jean-Luc Mélenchon.

« Bousculer tous les scénarios établis »

Dans ses habits de président du Front de gauche à l'Élysée, il lance d'emblée : « Nous ne sommes pas là pour célébrer un candidat, mais notre force collective. » Un « nous », un « collectif » repris dans les discours de tous les orateurs, des mots qui semblent devenir la marque de fabrique de la campagne du Front de gauche. Un

« tous ensemble » susceptible « de bousculer tous les scénarios établis » par la sphère politico-médiatique, souligne Pierre Laurent (PCF). Une campagne « collective et citoyenne » nécessaire, selon Jean-Luc Mélenchon. Car, indique-t-il, elle « ne sera pas celle de l'argent ». Selon lui, l'UMP aurait à sa disposition 23 millions d'euros et le PS 21 millions d'euros. « Nous, on aura 2 ou 3 millions d'euros, si le banquier veut bien nous les prêter. Il faut donc compter sur nous-mêmes », lance-t-il à la foule.

Il flotte dans ce meeting un parfum d'espoir ressenti par l'ensemble des intervenants. « Un déclic s'est produit », commente le candidat, sourire irradiant son visage. Pierre-Laurent, la mine tout aussi réjouie, voit dans cette

« initiative réussie » la preuve que le PCF a fait le bon choix « en unissant le Front de gauche. On me dit partout : "Merci d'avoir redonné espoir" », en élisant Jean-Luc Mélenchon candidat.

Pour le dirigeant communiste, le « succès » du meeting sur une place populaire parisienne est « le signe » qu'il faut continuer à élargir l'alliance. « Avec le Front de gauche, toutes les femmes et les hommes disponibles, bourrés d'énergie et de talents, peuvent constituer la Fédération des espoirs qui fera gagner une gauche de combat en 2012 », déclare Pierre Laurent.

Découvrir et enrichir le « programme partagé »

L'appel à l'union est le fil rouge des participants, orateurs ou simples participants. « parce que nous avons une grande ambition, nous allons avoir besoin du concours de toutes et de tous, bien au-delà de nos formations rassemblées » précise Christian Picquet. Lui et les autres leaders ouvrent grandes les portes du Front de gauche aux militants et aux électeurs socialistes, écologistes, anticapitalistes, aux syndicalistes et aux associatifs.

Un grand rendez-vous leur est donné à la Fête de l'Humanité, en septembre. L'occasion de découvrir et d'enrichir le « programme partagé » du Front de gauche, dont Jean-Luc Mélenchon a esquissé les grandes lignes tout au long de son discours aux accents gaulliens.

Mina Kaci

Une « curiosité » politique qui attire un public...

(source l'Humanité)

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