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Vendredi 18 Janvier 2013 :

 

Mesdames, Messieurs, Chers amis, Chers Camarades,

Bonjour à tous,

c'est un vrai plaisir que de vous accueillir aujourd’hui, ici à Franklin, particulièrement à Franklin, pour vous souhaiter chaleureusement une bonne année 2013.

Et ces vœux que nous échangeons ce soir, je veux, je souhaite, qu’ils traduisent notre ambition d’une vie meilleure pour tous,

de progrès pour notre Pays, pour notre agglomération, et pour notre belle ville du Havre.

Il est dit que les vœux ne sont pas faits pour exprimer la colère…

Qu'on m'excuse donc, car, comment passer sous silence la réalité d’un vécu quotidien en 2012 qui ne nous lâche pas en ce début d’année 2013?

La réalité de celles et ceux qui recherchent un emploi, un logement, et qui, en nombre croissant, perdent leur travail et vivent dans l’angoisse du lendemain.

La réalité de ces petites entreprises bloquées dans leur développement parce que l’argent nécessaire (avec ce système bancaire non réformé), va plus à la spéculation financière, qu’à la création d’activité.

La réalité de toutes celles et tous ceux, qui, quel que soit leur âge, ont tant de mal à boucler les fins de mois,

"comme cette maman retraitée que j’ai rencontrée, qui élève seule sa fille lycéenne et à qui on refuse de réexaminer sa demande de bourse, car déposée hors délais -et pour cause, elle était hospitalisée-, et qui vit avec seulement 700 euros par mois …."

Et la réalité de tant d’autres que je rencontre au quotidien et que je ne peux tous évoquer dans ce propos…

La réalité c’est effectivement l’emploi et ces milliers de salariés qui ont lutté

tout au long de l’année qui vient de s’écouler pour sauver leur travail, leur savoir-faire

et, en faisant cela, ils défendaient l’avenir de leur territoire.

Je pense à ceux de la Presse Normande, de Petroplus, ou encore des Fralib avec lesquels nous avons des liens si particuliers, puisque beaucoup sont originaires du Havre ; je pense à ceux de Ceacom, de Renault Sandouville, mais aussi aux conseillers d’orientation, psychologues, aux salariés du social, aux éducateurs spécialisés, aux hospitaliers, aux enseignants aux côtés desquels j’étais hier matin, solidaire de leur lutte …

Et puis je pense aussi aux nombreux salariés qui voudraient pouvoir exprimer leurs attentes et qui se retiennent par crainte de représailles.

Avec mes amis communistes, nous avons été à leurs côtés, apportant notre soutien,

relayant leur combat, levant le silence sur des luttes face à l’hypocrisie patronale s’acharnant à occulter l’obsession de la rentabilité.

La réalité c’est celle des habitants de la Cité des Fleurs qui refusent légitimement le projet qui leur est imposé, ou ceux du Hameau du Quesné qui se battent contre l’implantation, à proximité immédiate de leur domicile, du crématorium, outil pourtant nécessaire et pour lequel, il faudra bien trouver une solution...

La réalité, c’est celle des usagers des transports en commun qui ont signé par centaines les pétitions à Bléville, au Montgaillard, à Rouelles, à Caucriauville, réclamant une meilleure desserte du réseau de bus, modifiée depuis l’arrivée du tram le 12.12.2012 et qui se transforme pour eux en marché de dupes.

La réalité c’est aussi celle de l’augmentation des tarifs des transports en commun. Comme celle de toutes les activités de culture ou loisirs que les Havrais doivent payer à prix fort sans parler du coût du stationnement.

Pour rester dans le domaine des déplacements la réalité, c’est aussi le projet d’acte 3 de décentralisation qui vise à retirer à la ligne ferroviaire Paris-Rouen-Le Havre, son statut de ligne d’intérêt national et à en confier la gestion aux régions.

C’est une véritable atteinte à l’égalité des territoires et à l’accès au service public ferroviaire pour l’ensemble des Français.

Au lieu de voir la LNPN que nous défendons voir le jour, les Havrais seront les premiers touchés par ce projet, nous devons être à l’offensive à ce sujet !

La réalité Havraise c’est encore le logement, dont certes nous ne manquons pas, mais l’abandon de la ville, par la droite au nom du "tous propriétaires", a rendu les terrains hors de prix, et pour le coup les loyers ne correspondent plus au pouvoir d’achat des Havrais.

Dès lors aussi, des dizaines de familles sont plongées dans des difficultés financières inextricables.

La réalité Havraise Ce sont aussi des formations inadaptées aux emplois d’aujourd’hui et de demain, avec pour conséquence, que les Havraises et les Havrais sont passés à côté de nombreuses possibilités d’emplois sur les grands chantiers que Le Havre a connus :

le grand stade, le tramway, les constructions de logements, rarement notre ville n’avait eu autant de capacité d’emplois,

Et trop de Havrais sont malheureusement restés spectateurs...

La réalité, c’est aussi l’école, la réforme à venir sur les rythmes scolaires, préoccupe financièrement le Maire actuel, comme tous les maires de notre pays mais combien la Ville a-t-elle fait d’économies avec les 17 fermetures d’écoles que lui et son prédécesseur ont opérées en 17 ans?
150 euros par enfant, ce n’est rien, comparé aux 15 millions engloutis dans la seule étude du pharaonique projet de Tour Nouvel…

et puis l'éducation ne doit pas être considérée comme un coût,

mais comme un investissement pour l'avenir. Nos enfants sont l’avenir, notre avenir…

Et à ce propos, je souhaite m’arrêter sur la situation de la jeunesse, la triste réalité vécue par notre jeunesse : Toujours les premières victimes, enfermés dans la précarité. Après toutes sortes de contrats, à présent ce sont les Contrats d’Avenir, qui n’ont que le nom « d’avenir », car ils restent des emplois précaires.

Les problèmes de la jeunesse ne sont pas des maladies que l’on peut soigner à dose homéopathique. Un jeune est avant tout un citoyen qui doit bénéficier de toute l’attention nécessaire et des droits que garantit notre République afin de se construire et être acteur de notre société.

La solidarité nationale doit s’exprimer en faveur de la jeunesse : en mettant en place un statut social permettant leur autonomie, via un système d’allocation ;

Mais la réalité c’est enfin et surtout le traité européen adopté contre l’avis des élus communistes mais aussi d’autres progressistes, en septembre dernier, il conduit à nous enfermer dans le carcan de l’austérité

Mais je n’y reviendrai pas, car Jean-Paul en a parlé, mais ayons bien en tête que c’est ce qui conditionne pour beaucoup notre avenir…

***

Voilà pour la réalité de 2012…

***

Mais l’année 2013 ne saurait commencer sans des notes d’espoir que nous dictent l’optimisme du cœur, la passion du Havre, des Havraises et des Havrais, et la volonté commune de travailler ensemble pour donner justement une orientation différente à notre quotidien et un avenir au Havre.


ESPOIR

ESPOIR parce que : "Ceux qui vivent sont ceux qui luttent."

Cette phrase nous la connaissons tous. Et ce n’est pas un hasard, vous le savez, si j’ai évoqué

les combats forts menés en 2012…

Ils constituent pour moi comme des feux qui doivent éclairer les luttes que j’espère victorieuses en 2013.

Les exemples que j’ai cité, parmi d’autres, doivent à la fois nous éclairer, et servir pour enfin doter rapidement notre pays d’outils financiers et d’un cadre juridique adapté au service des salariés et du redressement industriel. Il y a urgence !

Face au pouvoir sans partage des actionnaires et dirigeants des entreprises, il s’agit, en 2013, d’imposer des mesures qui privilégient les besoins économiques et sociaux, qui donnent la primauté à l’humain, non à la rentabilité financière.

On ne peut plus accepter que se creusent les inégalités, qu’une petite minorité se réserve les richesses au détriment de la majorité de nos compatriotes.

Je m’engage à travailler, avec les salariés, les syndicalistes, et toutes les forces de progrès,

à la concrétisation de véritables avancées dans ce domaine comme il est de tradition au Havre.


Oui L’ESPOIR, c’est vous les salariés, comme ceux de Sandouville défendant leur outil de travail et l’industrie, qui avec leur syndicat CGT ont travaillé à un projet de déconstruction automobile, il nous faut continuer de le porter, pour qu’il voie le jour,et ne tombe pas dans les oubliettes

Souvenez-vous du projet de déconstruction des navires qu'avaient initié et défendu les salariés des ACH.

C'est Bordeaux qui vient de l’obtenir, parce qu'il a manqué ici au Havre une véritable volonté politique du pouvoir en place.

Vous savez que le redressement productif en France comme au Havre ne peut compter que sur la mobilisation et l’intelligence collective.

Oui l’espoir c’est vous , c’est Le Havre, c’est son agglomération, ce sont ses habitants,

j’en suis pleinement convaincue.

Le Havre est riche d’atouts.

Le développement industriel de la région havraise a permis d’en faire la première ville de Normandie, une place portuaire européenne. Elle a tous les atouts pour devenir une métropole maritime mondiale.

Le Havre est un atout pour la France.

Il ne faut pas laisser ces atouts en friche. Le Havre a besoin d’emplois, avec de grands projets industriels, qui profitent aux Havrais et Havraises et aux populations de toute l'agglomération.

C’est ça l’ESPOIR

Aujourd’hui, une éclaircie apparaît pour l’emploi au Havre.

L’arrivée de l’usine d’éoliennes peut être un avenir pour notre ville, une chance pour notre région et nous nous en réjouissons.


Cependant, cette arrivée ne doit pas cacher la situation difficile de l’ensemble de l’industrie havraise.

Les risques qui pèsent sur Renault et Aircelle et la situation de la raffinerie doivent nous alerter.

L’éolien ne doit pas être une forme de compensation après un nouveau mauvais coup

mais un réel apport pour notre bassin d’emploi.

Une région industrielle comme la nôtre est un atout pour la France. Il faut en finir avec les porteurs d’une illusion selon laquelle on pouvait remplacer l’industrie par les services et le tourisme.

Or, les industries métallurgiques, chimiques, pétrolières, l’activité maritime, sont nécessaires au développement des services des PME et des commerces, et aussi et surtout elles sont porteuses des services publics de qualité accessibles à tous.

Au Havre, relocaliser nos productions signifie qu’Aircelle embaucherait à Gonfreville au lieu de délocaliser, que Renault continuerait de fabriquer à Sandouville plutôt que de subir une externalisation, catastrophique pour le site, mais aussi pour tout le groupe,

Cela signifie aussi que l’activité de raffinage de Total doit être préservée et développée.

L’espoir c’est aussi de travailler aussi à la mise en place de formations professionnelles pour répondre aux besoins des métiers et préparer l’avenir.

C’est tout cela porter un projet d’avenir et nourrir de l’ambition et de l’Espoir pour le Havre.

Le Havre est le premier port français, indispensable au commerce de notre pays. Il doit être un carrefour ferroviaire et portuaire.

C’est donc peu de dire que l’activité portuaire est nécessaire au développement de notre cité, mais elle doit préserver les salariés qui y travaillent, des mauvais coups que la construction européenne et la mondialisation leur assènent.

Réussir ce "redéveloppement" portuaire, implique également un engagement fort pour une desserte ferroviaire de qualité.

Œuvrer à cela, c’est se battre pour que la Ligne Nouvelle Paris Normandie redevienne d’actualité, libérant la ligne actuelle pour le fret ferroviaire, avec un axe utile au développement du port et de l’industrie havraise.

Le Havre est un atout pour la France, il faut être à l’offensive pour que notre ville prenne toute sa place dans le XXIème siècle, qu’elle soit moteur de l’économie, qu’elle soit à l’avant-garde de la bataille pour l’emploi dans notre région et notre pays.

Espoir

quand grandit la conscience qu’une société, dominée par l’argent et les privilèges, ne peut, par sa nature même, satisfaire durablement les droits humains que sont, parmi tant d’autres,

le travail, la santé, l’éducation, le logement et l’exigence de vivre dans un environnement préservé et de qualité

Espoir ,

quand la conscience grandit que l’austérité n’est pas inéluctable, mais qu’elle mène nos pays dans le mur.

Nous voulons faire grandir l’idée qu’il n’y a rien de fatal dans la situation actuelle, qu’une autre politique est possible, en France comme en Europe.

Nous voulons tout faire pour que 2013 soit une année d'espoir et d'avancées pour notre pays.

Nous voulons être utiles pour que ceux qui ont voulu le changement, que le monde du travail, que le peuple de gauche, interviennent dans la vie publique, sur toutes les questions qui les concernent.

C’est à cette intervention citoyenne que nous voulons travailler pour obtenir le changement de cap nécessaire. Nous ne nous résignons pas à des décisions qui déçoivent ceux qui attendaient et espéraient une politique de gauche,

Nous ne nous résignons pas à des décisions qui ne sont pas à la hauteur des enjeux et dont nous pensons qu’elles conduisent le pays à la déception, à la démobilisation à l'échec.

Pour le Havre aussi, nous voulons nourrir l’espoir :

Nous n’avons jamais renoncé et, vous le savez, nous ne renoncerons pas dans la lutte permanente pour le mieux-être des Havrais.

Ensemble, nous avons gagné :

•La gratuité partielle du parking Jacques Monod, mais il faut continuer la bataille

Ensemble, nous avons gagné,

•La réouverture du bureau de poste à Montmorency

Mais aussi

• La remise en cause du projet de la Cité des Fleurs pour lequel il faut rester vigilant

• De meilleures conditions de travail chez Nestor et Nelson ou Ceacom

• La reprise par la ville de la construction des maisons Borloo

Alors, L’ESPOIR, au Havre, c’est cette force, cette capacité de résistance et de construction commune sur laquelle nous devons bâtir ensemble un projet pour le Havre, un projet rempart contre l’austérité et pour le progrès et qui décide de mettre, comme je le dis souvent, « de l’Humain dans l’urbain ».


Alors j’émets le vœu que chacun puisse, pour aujourd’hui et pour demain, au-delà de ses peines et de ses souffrances, donner raison au poète chilien Pablo Neruda quand il écrivait :

« Le printemps est inexorable».

Car en ces temps de crise, en ces temps où l’avenir génère incertitudes et inquiétudes, rien ne serait pire que de baisser les bras, rien ne serait pire que de reculer sous les coups de la fatalité ou de l’adversité!

Je suis convaincue que Le Havre, son agglomération, les hommes et les femmes, les jeunes qui y vivent et y travaillent, recèlent des atouts formidables et un potentiel d’engagement sans limite, permettant de relever tous les défis, pour que nul ne soit exclu du droit au bonheur de vivre !!

Et pour que ces espoirs deviennent réalité : , il faut donner et permettre l'expression. Il faut consulter, co-élaborer avec cet objectif en tête, l’intervention du plus grand nombre dans les développements de la cité.

Pour cela nous avons la responsabilité et le devoir de rassembler les Havrais autour d’un projet alternatif à la politique d’austérité, puisant dans tout ce qui fait la force du peuple du Havre, syndicalistes, responsables associatifs, monde culturel, artisans, commerçants, salariés du public et du privé, des salariés de l’industrie à l’assistante maternelle,

il faut rassembler sans exclusive pour que ce projet corresponde aux attentes des Havrais et des Havraises.

Il nous faut rassembler, au-delà des appareils, à l’image de ce que nous avions fait en 2008 avec Daniel PAUL, pour qu’enfin la droite

Et je dirai la politique de droite quitte cette mairie et pour donner un nouveau souffle à notre ville.

Le Havre en a besoin, nous devons tout faire pour que cette ville redevienne une ville à vivre.

Nous devons mettre l’humain au cœur des choix municipaux.

Nous avons l’ambition et la responsabilité de nourrir le mouvement qui permettra à toute la gauche havraise, à tous les progressistes, d’oeuvrer ensemble et de construire ensemble, au Havre, avec les Havrais, une majorité de progrès.

Contre l’austérité, pour la défense de l’emploi, pour faire du Havre une ville à vivre, une ville où chacun se retrouve, où chacun trouve sa place, une ville pour tous : une ville solidaire, ouverte et fraternelle.

Alors en 2013 chassons la morosité, on lâche rien, gardons notre dynamisme.

Rêvons au Havre de demain, rassemblons, agissons, ne laissons pas faire !

Avec Jean Paul Lecoq et François Guéguan à la CODAH, avec mes collègues Conseillers Généraux, avec le groupe d’opposition Le Havre à Gauche à la mairie du Havre, à Rouelles,

avec les militants communistes, avec les forces de progrès, nous sommes déterminés à faire en sorte que notre région havraise reste cette terre de résistance et soit de nouveau une terre d’espoir et de projets.

Le Havre a une histoire, de nombreux combats ont été porteurs d’émancipation humaine.

Faire du Havre une ville rempart à l’austérité serait un puissant symbole pour un nouvel élan, un nouveau cap !

Pour terminer je citerai Aragon qui nous a quitté il y a juste 30 ans :

« Je veux vous souhaiter, nous souhaiter, tous les possibles. Ceux que les Hommes savent atteindre quand ils le font collectivement. Il y a toujours en nous, un rêve qui veille ».

Gardons ce rêve pour 2013,

portons le, ensemble

pour qu'il devienne réalité en 2014 !!

BONNE ANNÉE

Nathalie NAIL             

 

 

 

 

 

 

 

 

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