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Vendredi 18 Janvier 2013 :

 

Mesdames, Messieurs,

Chers Amis,

Chers Camarades,

Merci d’avoir répondu nombreux à l’invitation des élus et des sections du Parti communiste français de l’agglomération havraise. Je tiens aussi à excuser nombre de personnes qui ne peuvent être parmi nous parce qu’indisponibles ou à cause du temps qui ne permet pas de se déplacer aisément.

Si la période des vœux est l’occasion de retracer l’année passée et de nous projeter sur celle qui débute, il est toujours un moment de convivialité, d’espoir d’un monde meilleur, un monde «d’humanité».

Et parce l’actualité l’impose et vous le savez « la colombe de la Paix » domine le blason de ma commune, je parlerai, pour commencer, de la situation au Mali.

Le Président de la République a décidé l’engagement militaire au Mali, sans consulter le Parlement, ni d’autres pays directement concernés. Une session extraordinaire, ça se convoque de jour comme de nuit.

Nous regrettons que la démocratie n’ait pas repris ses droits, ce qui a pu conduire à partir trop seul sur un sujet si grave.

Le Parti communiste français a toujours pris parti contre toutes les formes d’intégrismes et, par-dessus tout, contre l’action ultra réactionnaire des forces de l’islamisme politique radical, en particulier les groupes djihadistes dont une partie est liée aux réseaux criminels.

Mais si l’offensive militaire engagée peut stopper une offensive djihadiste, elle ne règlera pas le problème sur le fond ni dans la durée. Il n’y a jamais de guerre neutre, sans conséquences humaines et sociales. Il n’y a pas de solution militaire durable aux problèmes du monde actuel.

L’exigence est celle d’une réponse politique pour la reconstruction de l’Etat malien, pour que ce pays trouve les conditions d’un vrai développement humain dans toutes ses dimensions.

La France doit y contribuer dans le respect des demandes de l’Etat malien et des forces vives du pays. Cette réponse doit être le fruit d’un mandat des Nations Unies et de l’Union africaine, dans le respect de la charte de l’ONU et avec des troupes africaines.

Notre parti restera extrêmement vigilant et actif pour que ce soit d’abord la solidarité, l’amitié et l’intérêt du peuple malien et ceux de toute la région qui priment et qui soient au cœur des décisions à prendre.

Voilà les quelques mots que je souhaitais vous dire sur la situation internationale.

En ce qui concerne notre pays, la crainte est que 2013 ressemble trop aux années passées ! Elle ne sera donc pas une année sans luttes, avec des revendications et des propositions fortes qui pourtant, pourraient et devraient, être à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale.

Je veux dire haut et fort ce soir que :

« Oui, l’alternative à l’austérité c’est possible ! »

Pour que ça change, nous voulons faire entendre que des solutions de gauche sont possibles. Nous voulons en débattre avec vous ! Nous pouvons agir ensemble pour imposer un autre cours des choses dans un moment où la déception domine.

Partout en Europe, des résistances populaires se développent pour imposer une autre logique, une autre politique qui sert « l’humain d’abord » et pas les marchés financiers : c’est une autre orientation économique, sociale et écologique dont notre pays et l’Europe ont besoin.

Nous nous adressons largement –avec les composantes du Front de Gauche- à toutes celles et à tous ceux qui, à gauche, souhaitent une politique en rupture avec le choix de l’austérité qui porte en lui le chômage et de la précarité, voire la misère.

Face aux puissants de la finance, l’unité est notre force. La lutte qu’impose la classe dominante n’est pas éteinte. La lutte des classes est toujours omniprésente.

En témoigne les milliers de salariés qui luttent avec ténacité pour conserver, développer les emplois et les outils industriels –et ici, chez nous, on sait de quoi on parle avec les Pétroplus et avec les Renault et ceux de Sandouville en particulier.

Un nouveau coup dur pour les travailleurs et pour toute l’agglomération havraise après l’annonce de la direction de supprimer 7500 postes.

L’inquiétude est vive et pour notre part, nous resterons mobilisés comme toujours, aux côtés des salariés contre cette stratégie qui ne vise, en réalité, qu’à poursuivre les délocalisations et à terme stopper toute fabrication sur le territoire national, afin de permettre aux actionnaires d’engranger toujours plus de dividendes.

Et nous ne manquerons pas de rappeler à l’Etat qu’il est actionnaire de Renault à 15% et qu’à ce titre, il a une responsabilité sur le devenir de la firme automobile française.

Et le combat ce n’est pas que le monde des usines : grandes entreprises ou PME. Il se mène aussi dans de nombreuses catégories sociales, dans de nombreux secteurs d’activités : la santé, l’éducation, l’action sociale, la justice, la police…

Toutes ces femmes et tous ces hommes veulent simplement des changements réels pour eux, pour le pays, c’est ce qui les unit. Il en est ainsi par exemple de l’exigence de moyens pour les services publics.

Comme eux, nous ne nous résignons pas !

Le Parti communiste français, ses militants, ses élus, sont aux côtés de celles et de ceux qui ont espéré le changement et qui l’exigent maintenant, tout de suite.

Les propositions que nous soumettons vont dans un seul sens : celui d’une politique qui réponde enfin à la nécessité de sortir notre pays de la crise.

Et nous ne manquons pas de propositions alternatives pour changer d’orientation.

D’abord, s’impose la sortie de la soumission de la France au traité européen –le « moule » dont il faut se libérer- car il nous place sous tutelle des marchés financiers.

Nous voulons au contraire promouvoir une autre répartition des richesses, tendant ainsi à un autre type de développement économique, s’appuyant fortement sur la réindustrialisation de notre pays, afin de satisfaire les besoins sociaux et écologiques du plus grand nombre.

Se libérer du traité européen :

- Cela permettrait de dégager des moyens financiers pour l’investissement et l’emploi.

- Cela permettrait une réorientation de la politique des banques et de la finance.

- Cela permettrait de libérer les finances publiques des griffes des marchés financiers.

- Cela permettrait de développer le pouvoir d’achat et de combattre la précarité.

- Cela permettrait de faire du logement un droit pour tous.

- Cela permettrait de développer les services publics pour répondre efficacement aux besoins des hommes et des territoires.

Les propositions que nous portons sont nombreuses dans tous les domaines et je ne vais pas toutes les énumérer ce soir. Permettez-moi toutefois d’en citer quelques unes :

- La réforme de l’impôt sur le revenu le rendant réellement progressif, pour une véritable justice fiscale.

- L’interdiction des licenciements dans les entreprises économiquement viables et de nouveaux droits pour les salariés dans la gestion des entreprises.

- La création d’un grand pôle financier public renforcé par la nationalisation de groupes bancaires aujourd’hui privés pour financer les actions des collectivités territoriales.

- La création d’un grand pôle public du logement et l’abrogation de la loi Boutin qui va à l’encontre de la mixité sociale dans les HLM.

- L’augmentation des salaires, seul vecteur possible pour relancer la croissance et la consommation.

Toutes ces propositions, comme bien d’autres, n’ont pour seul objectif que LE DEVELOPPEMENT des Hommes, de leurs conditions de vie, de leur environnement.

Considérer les Hommes comme la seule variable, comme le coût qu’il faut à tout prix réduire est un contre sens historique.

« L’art de gouverner ne consiste pas à rendre souhaitable ce qui est possible. Il consiste à rendre possible tout ce qui est souhaitable ».

C’est le sens de notre action jour après jour, parce que l’argent existe pour assurer le changement qu’attend une majorité de notre peuple.

Ici, dans cette région havraise, nous avons tous les atouts pour remettre la machine en marche : les outils industriels, les salariés compétents, un grand port ouvert sur le monde.

Oui, nous avons tous les atouts pour de grands projets de vie et notre agglomération a un grand avenir à condition d’avoir pour fil conducteur, en toutes circonstances, de se battre contre l’austérité qui n’est pas la solution, mais le problème et d’exiger des moyens conséquents pour développer nos territoires et les faire vivre au service des citoyens.

Cela suppose d’agir pour que Le Havre retrouve sa place de capitale nationale industrielle, contrairement au maire et président de la CODAH qui voyait l’austérité hier avec Sarkozy comme un bienfait et qui aujourd’hui, en demande toujours plus avec la droite et son extrême, ainsi que Laurence Parisot.

C’est ce grand chantier que nous voulons mettre en mouvement en cette année 2013 car nous appelons de nos vœux, comme une majorité de gens de gauche, à une vie meilleure dans notre pays et dans notre agglomération dans laquelle, vous le savez, j’ai et je suis toujours pleinement investi et ou le combat doit être mené et où le changement est aussi nécessaire.

A vous toutes et à vous tous, je vous adresse mes vœux les meilleurs pour 2013 : santé, bonheur, joie et combativité pour nos luttes communes.

A présent, je vais passer la parole à mon amie et camarade Nathalie NAIL. Avec Nathalie, c’est une longue aventure d’amitié, de complicité, de luttes.

Une femme de « terrain » qui combat avec force et pugnacité toutes les inégalités, tous les affronts faits à la classe populaire. Vous qui la connaissez, vous pouvez la voir sur tous les fronts. Elle ne s’en laisse jamais compter.

Une femme qui ne lâche jamais rien sur le fond comme sur la forme dès lors qu’il s’agit d’injustice, de mal vie, de souffrances.

Quelqu’un en qui nous avons la plus grande confiance pour porter ces alternatives à l’austérité avec détermination, aux côtés de celles et ceux qui aspirent à un monde nouveau.

Jean-Paul LECOQ               

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