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Vendredi 25 Janvier 2013 :
Didier Marie annule ses vœux au Havre ... Hier, le président PS du Conseil général, Didier Marie a préféré annuler sa cérémonie des vœux. Le gymnase de l'université du Havre où il devait sacrifier à la tradition a été envahi par 250 manifestants. Dès 18 h, le président du Département est attendu de pied ferme. Des militants CGT et des éducateurs de rue font le siège devant la salle. Alors que les invités commencent à entrer, les manifestants débordent le service d'ordre privé et s'engouffrent à leur tour. « Le changement c'est pour quand », scande la foule. Dans la bousculade, une personne est jetée à terre. Une fois dans la place, les manifestants déploient leurs banderoles, distribuent leurs tracts. « C'est le point d'orgue de notre journ ée d'action. Notre préoccupation reste l'emploi. Nous dénonçons l'accord signé entre des syndicats minoritaires et le Medef. Nous voulons que ça remonte augouvernement », martèle Jacques Richer, secrétaire CGT. Les éducateurs de rue sont aussi sur les dents. « Didier Marie et sa majorité départementale ont diminué les crédits alloués à la prévention spécialisée. Cela va entraîner 100 licenciements alors qu'en période de crise, nous sommes le dernier lien social dans les quartiers ». Brice ne décolère pas.Tentative de négociation La situation apparaît de plus en plus confuse. « Nous attendons Didier Marie pour lui faire part de nos doléances. Nous ne partirons pas d'ici tant qu'il ne nous aura pas entendus ». Le sous-préfet et le directeur de cabinet du président décident de réagir et tentent de nouer le dialogue avec Jacques Richer et son homologue Reynald Kubecki. Un consensus semble trouvé. « S'il nous écoute, on le laissera parler », s'engagent les deux responsables CGT. Mais derrière, la pression monte au fil des minutes qui s'égrainent. L'estrade est à son tour investie. Les prises de parole s'enchaînent. « Vous les socialistes, vous nous avez menti. Ne revenez jamais à Sandouville », menace Nicolas Guermonprez. « On a volé nos budgets » dénoncent les « éduc ». L'ambiance est de plus en plus survoltée. L'Internationale est reprise en chœur. Dans un coin de la salle, les autorités se concertent. Finalement, dans ce tohu-bohu, la décision est prise. Didier Marie ne viendra pas. « Pour éviter de mettre de l'huile sur le feu », justifie sa garde rapprochée. En face, c'est la douche froide. « E n'a même pas le courage de nous rencontrer ». Dernières critiques, ultimes frustrations avant de quitter le gymnase dans le calme. (Havre libre)
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