
Nathalie Nail se déclare ouvertement prête à mener une liste d'union de la gauche pour 2014
Elle est présente, omniprésente même dans le débat municipal depuis que le député communiste Daniel Paul - son mentor en politique - a fait le choix de ne pas se représenter aux législatives en juin dernier. Nathalie Nail aspire au premier rôle depuis que ce dernier scrutin a complètement bouleversé la donne pour les municipales avec le retrait obligé de Jean-Paul Lecoq, député PCF sortant, distancé au premier tour par la jeune candidate PS Catherine Troallic, élue députée. Depuis, Jean-Paul Lecoq s'est replié sur sa mairie de Gonfreville-l'Orcher et mène l'opposition à la Codah.
« Nous avons le devoir
d'être unis en 2014 »
Au Havre, c'est donc Nathalie Nail qui prend de plus en plus la main.
Déjà, à Rouen, la vice-présidente communiste du conseil général n'est
jamais en retard d'une critique à l'égard du puissant partenaire
socialiste de la majorité. Au conseil municipal, sur le terrain militant,
la quadragénaire soigne ses gammes. Résolument à gauche. « Une belle
ville, c'est bien. Une ville à vivre, c'est mieux. » Première banderille
en direction du successeur d'Antoine Rufenacht, Edouard Philippe.
L'adversaire de 2014. De la même génération qu'elle. Celle du
renouvellement. « En 2014, la gauche peut gagner contre une équipe qui
incarne l'austérité. Mais nous avons le devoir d'être unis. Ce n'est pas
une question de bras de fer entre chefs de partis. Pensons d'abord au
projet en y associant les Havrais, atteints de plein fouet par ce climat
teinté de doute et de déception », avance l'élue du Mont-Gaillard. Une
pierre dans le jardin du PS et du gouvernement. Nathalie Nail repousse
l'idée même de primaires à gauche. « Un marché de dupes perdu d'avance,
juge-t-elle. Nous avons une lourde responsabilité commune : bâtir ensemble
une alternative à l'étau de l'austérité. Depuis 17 ans, les Havrais ne
vivent pas mieux. Notre feuille de route, c'est d'inverser cette tendance
et cela passe avant la distribution des rôles. »
Nathalie Nail aspire cependant à tenir le premier. « En 2001, plusieurs
personnes m'ont demandé de m'engager sur la liste de Daniel Paul. Ma
détermination n'a pas changé. Je me sens prête. » Jusqu'à affronter un
concurrent socialiste au premier tour ? « Ce serait le meilleur des
services à rendre à la droite », répète l'élue communiste, bien décidée à
ne pas doubler le cap des treize années d'opposition municipale en 2014.
Pendant ce temps-là, dans les rangs du PS, la candidature de Laurent
Logiou, battu d'une courte tête par Edouard Philippe aux législatives, ne
s'impose plus à tous comme une évidence....