Nouveau rendez-vous hier après-midi à Matignon pour l'intersyndicale Petroplus. En ligne de mire les dossiers de reprise, la responsabilité de Shell.

«Nous avons fait le point sur les dossiers en cours, raconte Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale. Reste toujours NetOil en lice, pour lequel le dossier est encore à finaliser. La question est technique, ce groupe souhaitant pouvoir recourir à une partie des stocks stratégiques qui sont dévolus à l'Etat». I Un repreneur suisse est toujours intéressé, un Irakien également, et un Iranien pour lequel les avis syndicaux divergent de ceux de l'Etat. « Le gouvernement répète qu'un repreneur iranien n'est pas possible compte tenu de l'embargo sur les produits pétroliers. Nous pensons qu'avec le G5 organisé la semaine prochaine, il serait sans doute possible d'alléger cet embargo sur l'Iran, souligne l'intersyndicale. Le dossier du repreneur est solide ; il a du pétrole et de l'argent, connaît le rafGnage. On a intérêt ace qu'il soit dans la course ». En attendant, les salariés veulent maintenir la pression sur l'ancien propriétaire de la raffinerie : Shell, exploitant du site durant quatre-vingts ans. ^ * « Nous appelons au boycott des produits du groupe, tout comme nous lui rappelons sa responsabilité au plan environ- ;; nemental. Le problème en France, c'est que ce sont les derniers exploitants qui sont considérés comme responsables, donc Petroplus. Mais pour nous, le pollueur qui doit payer,  c'est Shell », martèle Yvon Scornet. Alors que le contrat de raffinage s'est arrêté avec Shell le 15 décembre, la raffinerie Petroplus a jusqu'au 16 janvier pour poursuivre son activité. Une audience du tribunal de commerce est prévue le 5 février pour examiner les offres des repreneurs potentiels.