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Mercredi 19 Décembre 2012 :

"Moderniser pour mieux serrer la vis" ......  

Lors d'un comité interministériel, hier matin, le gouvernement a lancé une évaluation de l'action publique avec, pour objectif essentiel, une réduction draconienne des dépenses.

Le même jour ou le gouvernement tenait un comité interministériel à Matignon, en présence des ministres au grand complet, sur le thème de la modernisation de Tact ion publique (MAP) et visant, pour l'essentiel, à trouver dans les mois qui viennent de nouvelles économies sur les budgets de chaque ministère, Laurence Parisot, la patronne du Medef, proposait que soit organisée une grande conférence de la dépense publique, «problème numéro un », selon elle. Coïncidence ? A voir.

Côté gouvernemental, l'objectif est, comme le souligne le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de parvenir à des « services publics plus efficaces », où « tous les acteurs publics », l'État, les collectivités locales, les organismes sociaux, « dépensent mieux ». Au nom de quoi le gouvernement lance trois grands chantiers pour « évaluer » en 2013 une quarantaine de politiques publiques. Ainsi du chantier sur la « simplification des démarches administratives », qui conduirait, par exemple, à la suppression « d \me centaine de commissions consultatives dont rutilité n 'est pas démontrée », ou de ceux visant à « accélérer la transition numérique » dans les administrations et à « évaluer et moderniser les politiques publiques ».

MOINS DE DÉPENSES PUBLIQUES...

Ce dernier chantier pèse plus lourd que les autres et donne à voir le véritable objectif donnée aux ministres: celui de parvenir à des réductions draconiennes des dépenses publiques. Jean-Marc Ayrault précise ainsi que. « pour certaines politiques publiques, il s'agira de simples ajustements, d'autres seront réformées », et de conclure qif « // n *est pas exclu que certaines politiques soient profondément remises en cause », annonçant que « des réformes plus structurelles apparaîtront nécessaires ». De fait, le premier ministre l'avoue quand il rappelle: « J'ai annoncé que nous devions atteindre 10 milliards d'euros d'économies supplémentaires en 2015. » Le choix de réduire coûte que coûte le déficit public en 2013 et d'atteindre 0 % en 2017 conduit le gouvernement à réduire les dépenses de l'État de 60 milliards d'ici la fin du quinquennat. Il faudra bien les prendre quelque part, et donc réduire Faction publique de l'État et, le gouvernement le confirme, celle des collectivités locales.

De plus, le gouvernement est à la recherche de moyens pour financer son plan de compétitivité avec son crédit d'impôt de 20 milliards d'euros dont une moitié est financée par des taxes (augmentation de la TVA en

2014) et l'autre par une nouvelle baisse des dépenses publiques. Derrière la MAP et les quelques aménagements attendus par les Français, c'est donc un nouveau tour de vis qui se profile.

...PLUS DE BÉNÉFICES POUR LE PRIVE

Côté patronat, plus la dépense publique diminue (sauf celles dont, comme le crédit impôt, il bénéficie), plus lui sont ouverts des marchés. Et peu lui importe si cela génère alors des inégalités, si les bénéfices sont au rendez-vous. C'est la logique du privé.

Réduction des déficits à tout prix d'un côté, volonté d'une plus grande privatisation de l'autre... Les points de départ sont différents, les objectifs aussi mais, pour les Français, les résultats risquent d'être les mêmes.

MAX STAAT      

 

 

 

    (source l'Humanité)

 

 

 

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