> Presse  —>Coupes  .....

 

Mardi 18 Décembre 2012 :

Des coupes dans le budget ......                     

SEINE-MARITIME. Le département vote aujourd'hui son budget, dans un contexte difficile. Des économies sont prévues. Des dispositifs supprimés.

Le département de la Seine-Maritime a deux problèmes. La remise en service du pont Ma-thilde, pour lequel une décision sera prise courant janvier (lire par ailleurs). Et son budget 2013, qui sera soumis aujourd'hui au vote des élus, avec ses restrictions, ses coupes sombres et sa dette d'1,2 milliard d'euros qu'il n'est pas question d'alourdir davantage, assure son président, Didier Marie. « Ce budget est marqué par des décisions difficiles mais nécessaires, qui permettent de préserver l'essentiel et de rester au plus près des besoins des Seinomarins, ajoute-t-il. Ainsi, les dépenses de solidarité demeurent le premier poste budgétaire avec 764,5 M€, ce qui représente 60 % des dépenses de fonctionnement ». C'est l'équivalent de 576 € par habitant, quand la moyenne nationale est de 474 €. Mais dans ce différentielde 102 €, 80 relèvent de dépenses obligatoires liées à la structure même de la population. « La crise sociale et sanitaire fragilise ici plusde familles qu'ailleurs », commente Didier Marie, évoquant l'augmentation continuelle du nombre de bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active), de TAPA (Allocation personnalisée d'autonomie), de la PCH (Prestation de compensation du handicap) et de l'ASE (Aide sociale à l'enfance). Or, si les besoins augmentent, les ressources, elles, sont en baisse. D'une part parce que la réforme fiscale se traduira par un manque à gagner estimé à 100 M€ de taxe professionnelle. Ensuite parce que la crise a également des effets sur l'immobilier, et donc sur les droits de mutation perçus par le département. Ajoutées aux 100 M€ de dépenses de solidarité mal compensées par l'Etat, ces sommes font passer à 220 M€ les insuffisances du budget.

Qualifié de « budget de transition » dans l'attente d'une année 2014 pour laquelle le gouvernement se serait engagé à « fournir les recettes nécessaires aux dépenses de solidarité », celui-ci se caractérisera donc par une réduction de la voilure dans tous les domaines ou presque, et par une hausse de la fiscalité sur le foncier bâti, qui passera de 22,54 % à

25,36 %, soit 2,82 points de plus. Mais ces 36 M€ d'apport ne seront qu'une goutte d'eau pour équilibrer un budget total de 1,7 milliard. Outre les économies de structure (3 M€ sur la masse salariale, ainsi que la réduction des frais de communication, d'informatique, du parc de véhicules), des dispositifs seront revus à la baisse, voire supprimés. Il s'agit par exemple des opérations « Tous au cinéma », « Tous au match », du soutien aux sportifs de haut niveau. Et du « recentrage » des actions de prévention spécialisée, dont les subventions sont ramenées de 6,6 à 3,4 M€. « Même si nos actions en faveur de la jeunesse, assure Didier Marie, demeurent notre priorité absolue ».

FRANCK BOITELLE      

    (source Havre Libre)

 

 

   haut de page