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Vendredi 14 Décembre 2012 :

Joliot-Curie : collège mort

Les grilles sont restées fermées hier. Profs et parents dénoncent le manque de surveillants.

 

Alors que les interventions auprès de l'administration, rectorat et inspection d'académie confondus, sont restées lettres mortes, le ton est monté d'un cran au collège Irène-Joliot-Curie. Hier, professeurs et parents d'élèves ont bloqué l'accès à cet établissement du quartier Danton pour marteler une situation qui n'a que trop duré. L'opération a été finement jouée. Les enseignants ne travaillant pas ont verrouillé le cadenas empêchant leurs collègues de rentrer. Finalement, le personnel ne peut être déclaré en grève. Ce stratagème montre la détermination des manifestants. « Depuis la rentrée, nous dénonçons le manque de surveillants. Les conséquences peuvent être graves. Nous avons perdu un surveillant il y a deux ans quand les effectifs du collège avaient baissé. Depuis, le nombre d'élèves a de nouveau augmenté mais nous n 'avons pas récupéré le poste », dénonce Isabelle Conversin, professeur de lettres classiques. Aujourd'hui, pour 620 élèves, le collège ne compte que trois surveillants à temps plein et deux à temps partiel. Les parents d'élèves sont sur la même longueur d'ondes. « C'est une rentrée catastrophique. Nous avons des craintes pour nos enfants. Les surveillants doivent assurer leur sécurité mais ils ne sont pas assez nombreux », condamnent Samantha Faubert, maman d'un élève de 5e.

Une rue à traverser

Les parents sont d'autant plus inquiets que les enfants doivent traverser « sous escorte » la rue pour se rendre au restaurant scolaire. Le collège étant labellisé pour recevoir des élèves handicapés, la présence de surveillants est aussi nécessaire pour les accompagner. Autant de particularités qui justifient un nombre suffisant de surveillants. Sur les banderoles, le mouvement fait parler les chiffres. En 2005, huit surveillants avaient été recrutés pour 615 élèves, en 2012 pour 620 enfants ils ne sont que cinq, soit une présence de trois surveillants par jour ou encore un surveillant pour 207 élèves. Les élus ont été saisis de cette incohérence. Hier, la députée PS Catherine Troallic est venue assurer de son soutien les parents et l'équipe enseignante. Une prochaine rencontre avec le recteur serait programmée mercredi prochain.

ST. R.     

(source Havre Libre)

 

N.D.L.R: Madame Troallic a sans doute oublié que son parti dispose de la majorité absolue à l'assemblée, et qu'elle a voté le "pacte de stabilité" qui nous impose un tel budget d'austérité.

 

 

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