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Jeudi 13 Décembre 2012 :

Arrêt forcé à Franklin

Transport gratuit, doléances des territoriaux : la CGT bloque le passage du tramway pour se faire entendre.

La CGT avait annoncé la couleur. « On va marquer le coup. » Hier, sur le circuit du tramway, la salle Franklin, cours de la République, est devenue le temps de la journée inaugurale une station improvisée pour l'arrêt des rames. « Profitez-en, c'est gratuit. Demain ce sera payant. » Le message adressé par une militante aux premiers usagers privilégiés résonne comme un slogan. Le tram est immobilisé pendant une trentaine de secondes.

« Un collectif a été mis en place pour réclamer la gratuité des transports publics. Des grosses agglomérations ont fait ce choix politique. L'idée n'est pas de bloquer mais de se faire entendre. »

Les manifestants ont bloqué le tramway pour faire entendre leur voix

Entouré d'une bonne centaine de manifestants, Jacques Richer pour la CGT développe ses arguments.

Quelques autocollants posés sur les vitres, des tracts distribués : le deuxième convoi, dix minutes plus tard « bénéfice » du même traitement.

Le troisième tram pointe son nez. Le wattman agite nerveusement la clochette pour prévenir de son arrivée. Il ralentit mais ne s'arrête pas. Certains manifestants tentent de l'immobiliser en vain. Le passage en force échauffe les esprits. Les autres rames sont attendues de pied ferme. Les conteneurs poubelles sont couchés sur les rails. Les manifestants resserrent les rangs.

Les territoriaux prennent mal l'offense. Plus tôt dans la matinée, avant de gonfler le rassemblement de Franklin, des agents s'étaient regroupés devant l'hôtel de ville répondant à un appel à la grève de 24 heures reconductible.

Tram bloqué

« Nous profitons de l'inauguration pour dénoncer les manquements de l'administration. Le régime indemnitaire (NDLR : prime allouée aux territoriaux) n'a pas été augmenté ou alors de manière arbitraire. Nous réclamons également l'abrogation de la journée de carence en cas de maladie. La liste est longue. Le maire n'est pas à l'écoute de ses agents »

lâche Nadia Pisiaux, secrétaire général CGT des territoriaux. Le wagon et ceux qui vont suivre seront bloqués. Les pare-brise essuient des jets d'œufs. Tracts et autocollants masquent la visibilité aux conducteurs. « Qu'il n'y ait pas de méprise Nous ne sommes pas contre le tramway mais nous voulons faire entendre nos problèmes », plaide un agent. Le cortège finit par quitter les voies pour partager un barbecue. La pression est retombée. Pour peu de temps. Spontanément, un groupe se reforme et décide de se rapprocher du lieu de l'inauguration du côté de la place Jenner. La police stoppera leur élan.

ST. R.       

(source Havre Libre)

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