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Mardi 11 Décembre 2012 : Le Front de gauche lève le camp. Les élus du Front de gauche n'ont pas digéré « l'éviction » d'un des leurs de la commission permanente de la Région. D'où leur refus de voter le budget hier.
Quelle que soit la séance, budget ou pas, on aurait fait la même chose ! », défend Jean-Luc Lecomte, au nom des élus du Front de gauche. Ils sont six qui viennent de quitter l'hémicycle de la Région hier matin, après leur discours de politique générale. Ils ne participeront pas à l'examen du budget primitif 2013 (notre édition d'hier). Raison de ce choix ? « L'éviction » d'un de leurs membres - en l'occurrence Noël Levillain, vice-président chargé des transports - qui figurait dans la commission permanente. Un épisode politique qui remonte à la précédente assemblée régionale, le 22 octobre. « II n'y a plus de majorité » « Cette éviction résulte à la fois du choix politique du groupe socialiste de présenter deux candidats pour le remplacement de Guillaume Bachelay, démissionnaire de son poste de vice-président [il est devenu numéro 2 du PS mais reste conseiller régional, N.D.L.R.], et du fait que la droite a bénéficié d'une voix supplémentaire, gagnant ainsi un siège au sein de la commission permanente », résume le Front de Gauche. Pour lui, Alain Le Vern est coupable de n'avoir pas proposé une « réparation », donc un nouveau vote, hier lundi en assemblée plénière, « alors que rien ne s'y opposait ». En aparté, les six élus martèlent qu'Alain Le Vern « avait tous les moyens techniques, juridiques pour procéder à un vote ce lundi. Mais il a choisi de réélire l'ensemble de la commission permanente, donc de réélire aussi le président. Ce qu'il ne voulait pas faire aujourd'hui car il doit soumettre son budget. C'est donc un choix politique ».Evidemment, pour le groupe d'opposition « Pour une Nouvelle Normandie » (UMP, Nouveau Centre, DVD), c'est du pain béni. « II n'y a plus de majorité de gauche. C'est ce qui me préoccupe car la Région n'est plus gouvernée. Le Front de gauche ne siège plus et les Verts tirent à boulet rouge sur la majorité socialiste » (pont Ma-thilde, contournement Est...), confie Bruno Le Maire. Dans la foulée, le président socialiste glisse qu'il s'agit là de « péripéties par rapport aux attentes des habitants, qu'il ne faut pas oublier le budget... »Question de timing ? Le président rappelle que, dans cette affaire, il a « perdu » un vice-président. « En raison du soutien de la liste de droite par quelqu'un du Front national, il n'y a plus que 11 vice-présidents de la majorité, sur 16. Ça veut dire qu'il me faut 17 membres de la commission permanente et non plus 16 pour retrouver mon 12e vice-président. .. n faut donc que j'augmente d'un le nombre de membres de la commission permanente ». La procédure est peu habituelle. Alain Le Vern doit tout reprendre depuis le départ (par un vote le 7 janvier). Impossible selon lui d'aller plus vite. « Si je l'avais fait aujourd'hui, je n étais pas en mesure de conduire les débats pour le budget, ni même la Région depuis plusieurs jours. Car je n'aurai plus été techniquement président de la Région ». (source Havre Libre)
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