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Mercredi 5 Décembre 2012 : Petroplus, toujours l'attente ..... Nouveau rendez-vous vendredi prochain au tribunal de commerce de Rouen L'intersyndicale maintient la pression pour une poursuite de l'activité et la reprise. Partis à environ 200 de la raffinerie couronnaise hier matin, les salariés de Petro-plus font le pied de grue quatre heures durant devant le tribunal de commerce de Rouen. A 13 h 30, Yvon Scornet, pour l'intersyndicale, annonce un nouvel examen des offres ce vendredi 7, démêle le feuilleton en direct. « Pour le tribunal, il manque encore des données. Mais pour nous, il est validable ». Le syndicaliste évoque là le dossier NetOil, le seul crédible aux yeux des salariés. « On a demandé, sur la base de documents, la possibilité de pouvoir utiliser les stocks stratégiques (essence, brut)... Ce document n'était pas dans le dossier mais il va arriver. Nous avons demandé une audience de possible cession pour NetOil la semaine prochaine. Le tribunal rendra donc sa décision vendredi ». Plus tôt dans la matinée, outre NetOil, se présentent à l'audience quatre sociétés ayant manifesté leur intérêt pour Petroplus : l'irakien Jabs Gulf Energy Ltd, l'iranien Tadbir Energy Development Group, ainsi que les suisses Activapro AG et Terrae International. Mais deux autres candidats potentiels, le fonds d'Etat libyen et Alafandi Petroleum Groupe (APG), basé à Hong Kong, sont aux abonnés absents. Pour l'intersyndicale, « ce serait une aberration de voir fermer la raffinerie alors que l'on tient un dossier valable... Sinon, cela veut dire qu'on arrête les unités à l'issue du contrat de processing à la mi-décembre. Et qu'en février, alors que tout le monde serait en cours de licenciement, le tribunal regarde s'il n'y a pas des repreneurs pour la raffinerie, avec des unités arrêtées ! » Yvon Scornet reconnaît que cette configuration ne dérangerait pas certains repreneurs, « dans des conditions un peu bizarres du genre :• on vous reprend au mois de mai ; on réembauche une partie du personnel pour faire les travaux et on redémarre en septembre. .. Tout cela est bien trop aléatoire ». Mais pour continuer d'exister à partir de la mi-décembre, les salariés souhaitent que Shell accepte de travailler avec BP, durant quelques semaines, afin de permettre la transition. De leurs côtés, les administrateurs judiciaires recommandent hier une prolongation jusqu'au 16 janvier de la poursuite de l'activité qui expire le 16 décembre. Insuffisant pour l'intersyndicale. Député et numéro 2 national du PS, Guillaume Bachelay enfonce le clou : « Shell doit prolonger, son contrat, permettre à la raffinerie de tourner jusqu'à la limite de dépôt des offres, le 5 février ». Et si aucun dossier n'était accepté ? « Comme on l'a indiqué au président de la République, rappelle Yvon Scornet, qu'il s'agisse de nationalisation, de réquisition, de mise sous protection..., l'Etat devra reprendre la raffinerie ! Pas question d'en fermer une de plus. On importe déjà plus de 40 % de nos produits finis ». MARC BRAUN
(source: Havre Libre)
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