Des discussions ont été menées hier à la sous-préfecture avec la CGT, sur fond de division syndicale.

Nouvelle étape dans le conflit Ceacom, hier après-midi. Alors qu'une centaine de salariés du centre d'appels poursuivait son quatrième jour de grève consécutif, des négociations se sont déroulées à la sous-préfecture en présence du responsable de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) pour l'arrondissement du Havre, du directeur de Ceacom et de... la CGT.

Si le syndicat anime depuis des semaines la contestation au sein de l'entreprise, sa non-représentation au sein du comité d'entreprise (la section CGT n'a été créée qu'au mois d'août) lui fermait jusqu'à présent la porte des discussions. Au contraire de la CFDT, qui avait signé l'accord des dernières NAO (négociations annuelles obligatoires). Ses représentants, invités selon eux par le sous-préfet du Havre, n'ont pu s'asseoir à la table des négociations hier, après avoir été pris à parti par les grévistes en colère. La CGT, qui a refusé de participer à toute discussion à ses côtés, accuse la CFDT d'« un travail de sape » visant à faire échouer la mobilisation des salariés.

Les salariés se sont regroupés devant la sous-préfecture hier

Le retour du syndicat dans les négociations fait néanmoins partie des conditions requises par la direction de Ceacom pour mener à bien la suite des pourparlers prévue cet après-midi, selon Valérie Jaouen, déléguée CGT de la société. « Ce sera aux salariés de décider », précise cette dernière. Une décision soumise à l'assemblée générale réunie ce matin.

(source Havre-Libre)