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Mardi 2 Octobre 2012 :
Petroplus : l'attente continue Social. Coup de théâtre pour la raffinerie de Petit-Couronne, le tribunal de commerce a reporté sa décision au 16 octobre : les dossiers des repreneurs ne sont toujours pas prêts. Le tribunal de commerce de Rouen devait statuer aujourd'hui sur le sort de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne en Seine-Maritime. Mais, hier, il a repoussé sa décision et décidé de rouvrir les débats le 16 octobre. « Les salariés en ont ras-le-bol d'attendre, il faut aller le plus vite possible vers une cession à un repreneur », a déclaré Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale et qui depuis dix mois se bat pour trouver un repreneur et éviter la liquidation pure et simple du site industriel. « Nous sommes tous fatigués, tendus et anxieux. C'est surtout très dur pour tous les copains qui n'ont pas visibilité… » ajoute le syndicaliste. Seuls deux candidats, peu connus, ont déposé une offre de reprise : Alafandi Petroleum Group (APG), basé à Hong Kong et NetOil dont le siège est à Dubaï. Ils se sont engagés à reprendre la totalité des 550 salariés et à investir lourdement sur le site. NetOil serait prêt à mettre sur la table plus de 500 millions d'euros tandis qu'APG évoque sur son site internet le chiffre de 2,5 milliards d'euros pour reconstruire la raffinerie et la doter d'un vaste centre de recherche… Ce nouveau délai a été accordé pour permettre de compléter les dossiers des candidats à la reprise. C'est la troisième fois que le tribunal de commerce reporte sa décision : initialement prévue en juillet, elle avait été remise au 4 septembre, puis au 2 octobre. Les juges consulaires attendent des candidats qu'ils démontrent leurs capacités financières et techniques et obtiennent les autorisations administratives nécessaires à l'exploitation d'une raffinerie de pétrole. « Rien ne filtre », lâche Yvon Scornet, « mais pour nous c'est NetOil qui tient la corde. Nous avons toujours des contacts avec APG mais rien de concret… Tout dépend comment le juge va considérer le dossier. Il y a une partie légale et même supra légale. Ce n'est pas un dossier où le juge va cocher des cases. Il faut que le montage soit carré… » Le ministre de redressement productif Arnaud Montebourg s'était rendu à Petit-Couronne mercredi dernier pour « appuyer » une solution de reprise. En attendant, la raffinerie travaille sous contrat avec Shell jusqu'au 15 décembre. Un second contrat de raffinage avec une compagnie pétrolière serait en cours de négociation. Des arguments qui ont peut-être conduit les juges consulaires à laisser du répit aux « Petros » à nouveau dans l'attente de leur sort. Alain Lemarchand (Havre libre)
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