> Presse —>Ils ont dit « non » au traité |
Lundi 1er Octobre 2012 :
Ils ont dit « non » au traité politique. A l'appel d'une soixantaine d'organisations dans le sillage du Front de gauche, plusieurs milliers de personnes ont manifesté hier contre le traité européen. Des milliers de personnes ont manifesté hier à Paris pour dire non à l'Europe de « l'austérité », à l'appel d'une soixantaine d'organisations dont le Front de gauche et à deux jours du début de l'examen au Parlement du traité budgétaire européen. Au cri de « Résistance », le cortège s'est ébranlé de la place de la Nation. Il a ensuite rallié la place d'Italie sur l'autre rive de la Seine, dans l'Est parisien. Selon le Front de gauche (FG), il y avait « plus de 50 000 manifestants au départ. « Ce jour est le jour où le peuple français entre en mouvement contre la politique d'austérité », a lancé Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, principale composante du FG avec le PCF, insistant sur la présence à ses côtés d'élus européens de la gauche radicale, une Espagnole et une Portugaise. Avec lui en tête du cortège se trouvait Pierre Laurent, numéro un du PCF, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, ex-candidats du NPA à l'Élysée, Annick Coupé du syndicat Solidaires ou encore des représentants d'Attac. Interrogé par des journalistes sur l'absence de membres de la gauche du PS ou d'EELV à ses côtés, M. Mélenchon a répondu : « Il n'y en a peut-être pas dans le carré de tête mais il y en a partout dans la manifestation ». Il a réfuté qu'il s'agisse d'un rassemblement d'opposition au gouvernement. « C'est une manifestation d'opposition aux politiques d'austérité », a-t-il insisté. Tonalité un peu différente de chez Olivier Besancenot : « Il faut assumer un statut d'opposant politique à la gauche du gouvernement ». « C'est un point de départ, ça commence aujourd'hui et ça va continuer dans les semaines à venir », a dit Pierre Laurent, décrivant un mouvement destiné à « donner du courage à la gauche pour mener la guerre à la finance ». « Le mouvement social ne va pas se taire pendant cinq ans », avait prévenu avant le départ Aurélie Trouvé, coprésidente d'Attac France. Elle a déjà donné rendez-vous pour le 8 octobre à un meeting européen des forces de gauche à l'espace Reuilly à Paris. Dans le cortège, de nombreuses militantes féministes marchaient derrière une banderole « Femmes en lutte contre l'austérité et la précarité pour une Europe solidaire ». L'ex-ministre UMP Bruno Le Maire a jugé sur Radio J la manifestation « logique, compréhensible ». Le Front de gauche « a été dupé de bout en bout », selon lui, « François Hollande leur avait répété, « je modifierai le traité, j'irai voir Merkel », et résultat : zéro modification ! ». Ceux qui appellent à manifester « commettent une erreur de fond », a dit, pour sa part, le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, sur Europe 1. Ratifier le traité européen reprenant la « règle d'or » budgétaire « est nécessaire pour renforcer la parole de la France affaiblie », lors du précédent quinquennat, a-t-il estimé. (Havre libre)
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