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Mardi 11 Septembre 2012 :
Mélenchon en appelle à Hollande Petroplus. Le coprésident du Parti de gauche était hier à Petit-Couronne. Il demande au chef de l'État de « prendre en charge » le dossier de la raffinerie menacée de liquidation. Le matin Paris à la radio Europe 1, le midi Petroplus à Petit-Couronne et le soir, le parlement européen de Strasbourg : les vacances au Venezuela sont déjà oubliées... C'est une rentrée politique et médiatique pour le coprésident du Parti de gauche qui est passé hier dans l'agglomération de Rouen voir les « Petros » avec Martine Billard, sa coprésidente. « Après l'élection c'est fini, on remballe les cotillons, c'était juste un cirque ! » a-t-il lancé avec sa verve habituelle à l'attention des candidats à la présidentielle venus « soutenir » les 480 salariés de la raffinerie le temps de la campagne. « Arrêter de mettre des bâtons dans les roues... » Devant une poignée de militants du Parti de gauche, quelques élus locaux et des salariés de la raffinerie, Jean-Luc Mélenchon a rappelé les liens qui s'étaient créés lors de la précédente visite. « La présence des médias est importante pour empêcher que l'affaire Petroplus soit enterrée. Tout le monde a donné un avis. Les candidats sont passés. Le dossier doit être repris en main avec l'objectif d'aboutir ! Ce sont les approvisionnements de la France qui sont en cause. Le chef de l'État doit prendre en charge personnellement ce dossier, surtout que ce n'est pas dur à régler : il y a la réquisition et arrêter de mettre des bâtons dans les roues chaque fois qu'il il y a des repreneurs sérieux qui se présentent. » Jean-Luc Mélenchon rappelle : « Nous n'avons plus que huit raffineries en France sur 23 il y a une dizaine d'années.Celle-ci est la neuvième, il y a une question d'indépendance et de sûreté nationale ! », a-t-il ajouté en évoquant l'avenir énergétique de la France. Concernant le président de la République, il pense qu'« il va écouter ! Ni sa bonne foi, ni sa bonne volonté ne sont en cause, c'est un brave homme mais il a décidé d'une pure folie : retirer 30 milliards de l'économie française... Il n'y aura plus de déficit et plus de chômage. Il sert la politique imaginée au profit des retraités allemands par Madame Merkel ! La France va entrer en récession, c'est un cri d'alarme que je pousse ! » Ouverte depuis 1929, la raffinerie Petroplus à Petit-Couronne a été placée en redressement judiciaire le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse. Deux groupes pétroliers sont à ce jour candidats à sa reprise. Alafandi Petroleum Group (APG) basé à Hong Kong et NetOil dont le siège est à Doubaï. Le tribunal de commerce de Rouen doit trancher le 2 octobre sur la reprise ou la liquidation de la raffinerie. Alain Lemarchand (Havre libre)
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