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Vendredi 31 Août 2012 :
Les PRV de retour au tribunal Social. Condamné par les prud'hommes dans l'affaire du PRV de Sandouville, Renault fait appel de la décision. Renault fait appel de sa condamnation « au titre du préjudice moral et d'anxiété ». Tout semblait pourtant s'être achevé le 31 juillet dernier lors du rendu du conseil des prud'hommes en faveur des anciens salariés de l'entreprise automobile. Un déversement plancher de 20 000 euros à chaque « PRV » engagé dans la procédure avait été décidé. Pour mémoire, les ex-salariés de Sandouville avaient engagé une procédure judiciaire à l'encontre de leur ancien employeur pour un litige concernant le Plan Renault Volontariat (PRV). En 2009, quatre-vingt-quatre anciens salariés de Sandouville profitent du PRV qui doit les couvrir financièrement jusqu'à la retraite. « Aller jusqu'au bout » La réforme sur le recul de l'âge légal de départ repousse l'échéance, sans que la durée des cotisations s'adapte en conséquence. Il en résulte une période sans ressources pour plusieurs bénéficiaires du PRV. Condamné, mais pas pour autant découragé, le géant de l'automobile n'a vraisemblablement pas l'intention d'en rester là et choisi d'engager une procédure en appel qui va renvoyer les deux parties devant le tribunal. Côté PRV, c'est l'énervement plus que la déception. L'appel de Renault les renvoie deux ans en arrière, au tout début de la procédure judiciaire. « On s'y attendait, mais ils font ça tardivement », regrette Nicolas Guermonprez, leader de la CGT Sandouville qui soutient les ex-Renault. « Ils prennent vraiment le risque de mettre les gars dans la précarité », regrette-t-il, avant de rappeler que l'appel de Renault sort du cadre du conflit qui oppose l'entreprise à ses anciens salariés. « Ils n'ont rien à perdre, ce qui n'est pas le cas des autres entreprises » qui ont pratiqué des plans de départs volontaires similaires au PRV Sandouville. Les PRV se réuniront le 11 septembre prochain pour déterminer la marche à suivre. « Les gars veulent aller jusqu'au bout et obtenir réparation », selon Nicolas Guermonprez qui assure que « la CGT va continuer à les soutenir ». Contactée par téléphone, l'entreprise Renault n'a pas souhaité faire de commentaire sur les raisons qui l'ont conduite à faire appel. R. B. (Havre libre)
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