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Jeudi 19 Juillet 2012 :

 

Leur vie sans l'Assemblée

Politique. Que sont devenus Jean-Paul Lecoq et Daniel Fidelin, qui n'ont pu conserver leur fauteuil de député il y a un mois ? La défaite digérée, la fibre politique reste intacte.

Il a repris le contrôle de ses dossiers qu'il avait confiés à son premier adjoint, Marc Guérin. Revoilà donc Jean-Paul Lecoq maire de Gonfreville-l'Orcher à temps plein. « Je n'ai pas de quoi m'ennuyer », dit-il.

Mais le souvenir des législatives demeure encore à vif. Devancé d'un peu plus de quatre-vingt voix par la candidate socialiste Catherine Troallic dans la 8e circonscription, l'ancien député communiste avait choisi, la mort dans l'âme, de se retirer de la course au second tour, au nom du désistement républicain. « Il m'a fallu du temps pour digérer ce moment douloureux. Pendant plusieurs jours, je n'ai pas dormi », raconte-t-il.

« La mairie du Havre est une vraie question »

La page serait tournée. Du moins le laisse-t-il entendre... Jean-Paul Lecoq garde intact son côté militant et observe, un peu décontenancé, la politique du gouvernement. « Le changement, ce n'est pas pour tout de suite, observe-t-il. La forme a changé par rapport à Sarkozy, le fond reste identique. » Il en veut pour preuve le dossier PSA. « On va assister, promet-il, à l'impuissance du gouvernement ». Après une période électorale intense, Jean-Paul Lecoq a choisi, pour le moment, de décompresser. Depuis quelques jours, il est au milieu des enfants de sa commune envoyés en colonie de vacances à Magland, en Haute-Savoie, là où Gonfreville-l'Orcher possède des infrastructures d'accueil. Hier, après un moment à gravir la montagne avec les adolescents, il a choisi de redescendre par les airs, avec son parapente, sa bulle d'oxygène.

À son retour en Normandie ? « Il y aura notre congrès, nos discussions avec le Front de gauche », dit-il. Et puis, localement, il y aura la situation politique. « Au plan national, on voit bien que l'alliance avec le Parti Socialiste est de plus en plus compliquée. Sur le terrain, c'est différent. Nous pouvons faire des choses ensemble. » Une manière, pour Jean-Paul Lecoq, de dire qu'il n'a pas renoncé à ses intentions, au Havre par exemple. « Bien sûr, dit-il, il y a la mairie, mais il y a aussi l'agglomération havraise, la conquête de nouveaux territoires... C'est passionnant. En tout cas, la mairie du Havre est une vraie question. À la rentrée, je voudrais rencontrer Laurent Logiou (PS) pour voir comment les choses peuvent se caler entre nous. J'ai envie que la gauche gagne et je veux voir quelles sont les meilleures conditions pour cela », explique-t-il.

Et s'il ne se présentait pas au Havre ? Jean Paul Lecoq repartirait pour un tour dans sa ville de Gonfreville-l'Orcher. « Mais pour un demi-mandat seulement, précise-t-il. Je passerais le relais à un jeune en cours de route.

Stéphane Siret

(Havre Libre)

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