> Presse —>PSA : début des discussions |
Mercredi 18 Juillet 2012 :
PSA : début des discussions Emploi. Le gouvernement doit s'entretenir aujourd'hui avec le patron du groupe PSA, Philippe Varin, après avoir rencontré hier les représentants syndicaux de l'entreprise. Le gouvernement, qui entretient le flou sur les moyens d'actions contre le plan de suppression de postes chez PSA, recevait hier les syndicats du groupe, avant de rencontrer le patron, Philippe Varin, aujourd'hui. Les délégués syndicaux de PSA n'attendaient pas grand-chose de cette réunion prévue hier à 18h00 avec le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg qui avait appelé PSA à son « devoir vis-à-vis de la nation France ». « Nous attendons d'abord qu'ils étudient toute la filière automobile, car effectivement, PSA est impacté aujourd'hui, mais il est aussi l'un des moteurs dans la métallurgie en terme de sous-traitance », a expliqué Ricado Madeira délégué central CFDT. « Ensuite, pour PSA, le chiffre de 8 000 nous paraît énorme. Il faut essayer de conserver le maximum d'emplois », a souligné M. Madeira. Tania Sussest, déléguée du Syndicat indépendant de l'automobile (SIA), majoritaire à Aulnay, ne se fait « aucune illusion » : « PSA est un grand groupe privé. Déjà, ils (l'Etat) n'ont rien pu faire chez Renault et l'ont laissé délocaliser la production », a-t-elle ajouté. Dans l'immédiat, l'important est de négocier de bonnes conditions de reclassement et d'accompagnement, selon elle. La CGT, elle, ne veut pas entendre parler de fermeture à Aulnay (3 000 salariés). « Il faut maintenir cette usine », a martelé son secrétaire général Bernard Thibault. Ce à quoi Philippe Varin répond qu'il n'y a pas d'autre solution. « Nous avons examiné toutes les alternatives », explique-t-il dans un entretien au Monde. « On ne peut pas avoir des usines qui tournent à la moitié de leur capacité, et ceci à long terme, alors que le marché européen s'est rétréci de 25 % en cinq ans », argumenté-t-il. PSA est particulièrement touché par la baisse du marché européen, son premier débouché car « 44 % de la production du groupe est française », rappelle-t-il. Il devrait réitérer ses arguments aujourd'hui devant M. Montebourg qu'il verra mercredi à 18h30 au ministère. Mais la réunion du jour ne clôturera pas les débats sur PSA. Le gouvernement dévoilera le 25 juillet les leviers économiques choisis pour soutenir la filière automobile. Le même jour, PSA présentera ses résultats semestriels et apportera lors d'un comité central d'entreprise des réponses sur sa stratégie. Enfin l'expert chargé d'examiner la situation financière du groupe et le bien fondé des décisions de PSA (nommé par M. Montebourg) présentera son diagnostic avant fin juillet et ses conclusions avant le 20 septembre. (Havre Libre)
|