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Vendredi 4 Mai 2012 :

 

Le Front de gauche a de nouveau rendez-vous à Stalingrad

La coalition organise son propre meeting, vendredi à 18 h 30, à Paris, pour mobiliser en faveur du vote Hollande afin de battre Sarkozy, dimanche.

Combien de personnes se rassembleront, demain, place de la Bastille-de-Stalingrad, à Paris ? Quatre mille, comme lors du meeting de lancement de la campagne présidentielle du Front de gauche, voire davantage ? Les organisations qui ont soutenu la candidature de Jean-Luc Mélenchon n'avancent pas de chiffre, mais une chose est sûre : il devrait y avoir du monde, vendredi soir, pour appeler à la mobilisation générale, d'ici à dimanche, en faveur du vote pour François Hollande afin d'infliger une « cuisante défaite » à Nicolas Sarkozy, selon Pierre Laurent (voir l'Humanité du 27 avril). « Notre appel à battre Nicolas Sarkozy et à élire François Hollande est très clair, expliquait-il dans nos colonnes. Ce n'est pas une déclaration de circonstances mais un appel à la mobilisation de toutes les forces du Front de gauche pour obtenir la victoire la plus large et la plus ample possible face au candidat de la droite. Dans les conditions concrètes du second tour de l'élection présidentielle, la seule manière de poursuivre le combat pour une mise en oeuvre des propositions du Front de gauche est d'assurer la défaite la plus puissante à Nicolas Sarkozy. »

Cet appel de toutes les forces du Front de gauche se concrétisera de manière visible vendredi soir, par la prise de parole de représentants de chacune de ses composantes. Jean-Luc Mélenchon, Christian Picquet, Clémentine Autain et Pierre Laurent, qui clôturera le rassemblement, devraient, entre autres, y intervenir. Le dirigeant communiste devrait y prononcer une allocution comprenant une démonstration de la nécessité d'élire François Hollande pour battre le président sortant, étape indispensable dans le combat pour la mise en oeuvre effective des propositions du Front de gauche, et un appel à poursuivre le combat pour une gauche à la hauteur après la défaite de Nicolas Sarkozy, en faisant élire le plus grand nombre de députés du Front de gauche aux législatives de juin.

Pour Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, il s'agit ainsi de faire passer un « double message » à l'occasion de cette soirée. D'une part, que « le Front de gauche est entièrement mobilisé au service de la bataille contre Nicolas Sarkozy et entend y prendre toute sa place ». « Il ne faut pas relâcher l'attention si près de l'échéance en pensant que tout est joué. Donc d'abord, dimanche il faut taper Nicolas Sarkozy », explique l'élu de Pau. Mais l'autre message, c'est celui de la nécessité de « se doter des moyens pour faire appliquer une vraie politique de gauche », poursuit-il. C'est pourquoi « la bataille des législatives a déjà commencé, le Front de gauche peut progresser en pourcentage sur son score de la présidentielle. C'est l'enjeu pour obtenir une majorité bien positionnée à gauche ».

Sébastien Crépel

(l'Humanité)

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