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Mercredi 11 Avril 2012 :
La psychiatrie a les nerfs Santé. Les syndicats de plusieurs hôpitaux de la région dénoncent la réorientation des moyens sanitaires par l'ARS. Qu'ils soient syndicalistes CGT, Sud, CFDT, FO, qu'ils viennent des hôpitaux de Lillebonne, Fécamp, Yvetot, Le Havre ou Sotteville-lès-Rouen, tous s'unissent lorsqu'il s'agit d'évoquer la réorganisation, à venir, des moyens sanitaires en psychiatrie dans la région. « L'agence régionale de santé a décidé que la patientèle adulte du secteur de Fécamp, auparavant hospitalisée au centre hospitalier spécialisé du Rouvray (CHSR), le serait au 1er juillet 2012, au Havre, à l'hôpital Pierre-Janet », explique Pierre Cueiuille, délégué Sud au Groupe hospitalier du Havre. Jusqu'à présent, ces malades sont dirigés vers le CHSR à Sotteville-lès-Rouen. Un établissement qui a, selon les syndicats, « obtenu des moyens en lits et en personnels » en conséquence. Pas de création de lits Les personnels concernés s'interrogent sur la manière dont sera orchestrée cette réorganisation : « Avec quels moyens médicaux, paramédicaux et en lits ? », questionnent les représentants syndicaux, ajoutant qu'aucune création de lits n'est prévue par l'agence régionale de santé alors que « quinze sont nécessaires » et que les moyens paramédicaux le seront « pour au mieux neuf lits ». « Rien n'est négocié sur le type de liens, de conventions à construire entre Lillebonne, Le Havre, Fécamp. » L'intersyndicale dénonce le silence tant de l'ARS que des directeurs des hôpitaux et réclame une concertation. « Pour le moment, c'est silence radio, souffle Pierre Cueiuille. Aucune présentation de la réorganisation n'a été faite aux instances salariales. Nous demandons de la transparence. Il faut qu'à Yvetot, au Havre, à Fécamp et à Sotteville, on sache quels sont les projets de l'ARS. » Demandes de rendez-vous Ce changement dans l'organisation de la psychiatrie soulève d'autres questions : « Quel devenir pour les personnels de Fécamp et de Lillebonne : rattachement ou pas au Groupe hospitalier du Havre ? », « Comment empêcher que les transferts d'activité ne se fassent pas aux dépens du Havre et/ou de Rouen ? », « Quelle réorganisation de la pédo-psychiatrie et avec quels moyens ? »...Car la pédo-psychiatrie est, comme la psychiatrie adulte, concernée par la réorganisation future. Pour répondre à ces interrogations, l'intersyndicale sollicite aujourd'hui un rendez-vous auprès du directeur de l'Agence régionale de santé. « Ils vont aggraver la situation plus que la résoudre, redoute Pierre Cueiuille. Actuellement, au Havre comme à Sotteville, nous sommes en sur- occupation. Et nous n'avons aucun engagement concernant la pénurie de psychiatres à l'hôpital. » Vanessa Leroy (Havre libre)
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