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Dimanche 1er Avril 2012 :

 

À Soissons, le peuple de gauche est venu chanter à l'unisson

L'engouement populaire autour du Front de gauche s'exprime aussi dans des multitudes de réunions de proximité et des meetings départementaux, comme ce fut le cas mercredi soir en Picardie. Reportage.

Soissons (Aisne),

envoyé spécial.

Corinne, Anne et Vanessa, trois infirmières de l'hôpital de Villiers-Saint-Denis (Aisne) ne voulaient pas rater le meeting du Front de gauche, mercredi, à Soissons. Elles sont venues écouter Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du conseil de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Martine Billard, députée et coprésidente du Parti de gauche et Marie-Pierre Toubhans, porte-parole de la Gauche unitaire. Deux d'entre elles avaient voté PS en 2007, l'autre avait voté écologiste. Les deux premières expliquent leur geste d'alors par « la peur d'un nouveau 21 avril » et ajoutent : « Pas question aujourd'hui de se faire avoir par le vote utile, on veut le changement. » L'autre constate que « l'écologie, il y en a plein le programme du Front de gauche, alors »... Comme des centaines d'autres participants, elles sont venues construire, comme elles disent, « l'espoir ».

Dans ce département, « deuxième plus touché par le chômage avec un taux dépassant les 15 % », souligne Jean-Luc Lanouilh, l'un des cinq candidats du Front de gauche aux législatives, la question sociale est centrale. Martine Billard veut « imposer par la loi le droit de veto pour les salariés en cas de plan social. L'interdiction des licenciements boursiers et la réintégration des salariés injustement licenciés ».Elle dénonce « le choix du pouvoir de faire prévaloir le contrat d'entreprise sur la loi », « porte ouverte à toutes les régressions sociales ». Marie-Pierre Toubhans complète : « il s'agit bien de porter des mesures de rupture avec le système et de récupérer les 10 % de TVA volés par le capital sur le travail ». À toutes ces mesures, la salle signifie son approbation. L'écoute se fait plus attentive quand Pierre Laurent explique que « ce qui se passe autour du Front de gauche est très profond, c'est une prise de conscience que nous sommes peut-être capables de faire bouger une situation que beaucoup croyaient bloquée ». « La première victoire du Front de gauche, c'est le retour du peuple sur la scène politique. » Message entendu : à la fin, les trois infirmières chantent l'Internationale et la Marseillaise, à l'unisson de tous les participants.

Max Staat

(l'Humanité)

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