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Mardi 27 Mars 2012 :

 

Le meeting de Lille, symbole d'une campagne populaire

Ce soir, à 19 heures, au Grand Palais, sont attendues plus de 10 000 personnes de la région Nord-Pas-de-Calais et même de Belgique ! La venue de Jean-Luc Mélenchon crée l'événement au coeur d'une campagne citoyenne.

Cent douze au compteur ! De mémoire de militant, on n'avait pas vu autant de bus affrétés dans la région pour un meeting politique depuis Georges Marchais. Le secrétaire général du Parti communiste français avait alors rempli le stade Grimonprez-Jooris, en 1981. Le rendez-vous de ce soir avec le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon à Lille, au Grand Palais, pourrait bien s'avérer être « le plus gros meeting couvert de toute la

France ». Des syndicalistes belges feront même le déplacement. Et on n'est pas peu fiers, dans le Nord-Pas-de-Calais, d'annoncer qu'un écran géant sera installé devant l'immense salle pour répondre au « besoin immense d'entendre parler et de parler politique ».

Laurent Matejko, conseiller régional et militant du Parti de gauche (PG), souligne que 5000 kits militants ont été confectionnés ce week-end pour être distribués ce soir. De quoi transformer tout à chacun en maillon fort d'une campagne de proximité enthousiaste : « Une pochette qui est en soi un bel objet, avec fiche pour récolter des appels à voter, des flyers "Prenez le pouvoir", des autocollants "Le Pen : ne vous laissez pas abuser", des bulletins d'abonnement au journal Liberté Hebdo... » Librairie, stands, musique... Une authentique fête populaire en perspective.

« Depuis l'émission Des paroles et des actes, quelque chose a changé », selon David Thiebault (PCF), trente ans, candidat aux législatives dans la 13e circonscription. « Le sentiment de politiques-tous-pourris s'atténue. » À Saint-Pol-sur-Mer, près de Dunkerque, les quartiers populaires, c'est la moitié de la ville. Le FN flirtait avec les 30 % aux dernières élections, sans avoir à faire campagne. Mais la pédagogie dont fait preuve le candidat du Front de gauche, « allant au fond des choses », plaît. « Les gens déclarent comprendre et croire ce qu'il dit. » Les propositions du Front de gauche en matière de réindustrialisation reposant sur le fait qu'il y a de l'argent en France et que les licenciements sont injustes, résonnent ici, depuis la liquidation de la raffinerie Total. « Les assemblées citoyennes permettent d'élargir l'audience. Sur cent quatre-vingt-huit personnes inscrites pour le meeting, seules la moitié sont des militants encartés. »

Dans les Flandres, à Hazebrouck, le Front de gauche tracte dans les quartiers populaires en priorité. Béatrice Veit y perçoit un « quelque chose qui se passe, une prise de conscience, un engouement certain pour cette campagne et pour le parler-vrai de Jean-Luc Mélenchon ». Si, en candidate du Front de gauche aux cantonales de 2011, elle avait pu se réjouir d'un 5,31 %, on sent cette militante aujourd'hui très fière d'annoncer « un bus plein pour Lille ». Deux de ses collègues de l'hôpital de Bailleul, dont une cadre, iront ce soir en meeting pour la première fois.

Laurence Mauriaucourt

Suivez le meeting de Lille en directe sur : www.humanite.fr

(l'Humanité)

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