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Samedi 24 Mars 2012 :

 

« La renaissance de la France révolutionnaire »

« Le Front de gauche est la renaissance de la France révolutionnaire. J'ai adjoint l'adjectif "citoyen" à notre révolution pour qu'on comprenne bien de quoi il s'agit. Nous ne sommes pas dans une mythologie de la révolution qui surgirait d'un complot. Karl Marx la comparait davantage à un phénomène naturel qu'à un événement organisé.

Toutes les révolutions démarrent pour des raisons qui ne sont pas idéologiques, mais pour des raisons concrètes, matérielles, résultant d'un système arrivé à bout de souffle. Nous nous positionnons donc par rapport au caractère inéluctable de la révolution citoyenne. C'est parce qu'il est intenable que le système actuel se brise. Il peut connaître une agonie interminable, mais il est inéluctable qu'il aille de plus en plus mal au quotidien. C'est une caractéristique de toutes les fins de système que les classes dominantes soient incapables de penser un autre futur. C'est ce qui est frappant aujourd'hui. Exemple, la Grèce, qui est la démonstration de l'absurdité de leur remède. Ce qu'ils font contracte l'économie, aggrave le déficit, et donc augmente la dette. C'est là que vient la question du vote. Nous avons besoin d'une victoire contre la droite pour fortifier le mouvement populaire qui vivrait cette victoire contre Sarkozy comme la revanche de la question des retraites, par exemple. Et comme il aura pris sa revanche, il va venir demander des comptes. Et le Front de gauche sera là pour l'appuyer. Car le FG est l'outil de la révolution citoyenne. C'est son rôle dans le peuple. Dans la campagne du FG, on ne fait pas des meetings pour dresser des louanges au candidat, ni pour y faire des bons mots, mais pour construire une force consciente, organisée, au sens intellectuel du terme. Et nous allons terminer la campagne avec une immense force politique.

Le Front de gauche s'est construit de façon pragmatique, chacun apportant quelque chose de ses propres intuitions, les communistes ont eu raison de vouloir un Front plutôt qu'une structure politique à la Die Linke, moi j'ai eu raison de dire qu'il fallait qu'il soit permanent. Aujourd'hui, le Front est là. Personne ne parle d'autres choses que de continuer le Front de gauche ! Mais comment ? On ne va pas partir de considérations théoriques abstraites. Nous allons partir de ce qui est. Est-ce que cela a empêché le PCF ou le PG d'exister ? Non, bien sûr! Qu'est-ce que nous allons avoir à faire après ? Ce sera d'animer dans la lutte de classes à un point de vue politique autonome, indépendant et candidat au pouvoir si nous n'y sommes pas déjà ! Donc on a des chantiers immenses et il faut faire vite, pourquoi ? Parce que plus le Front de gauche est fort, plus l'alternative est proche. »

(L'Humanité Dimanche)

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