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Jeudi 22 Mars 2012 :
62 classes en moins à la rentrée Carte scolaire. Le Conseil départemental de l'Éducation nationale a statué hier sur la rentrée prochaine, aboutissant à 62 fermetures de classes en Seine-Maritime. Il aura fallu presque quatre heures de débats en préfecture pour aboutir hier soir à 62 fermetures de classes en Seine-Maritime au lieu des 73 annoncées en février pour la rentrée prochaine. Marceau Privat du syndicat SNU-ipp espérerait avant de rentrer en séance que le Conseil départemental de l'Éducation nationale « fasse changer la donne car il y a plein de fermetures injustes ». En sortant, il juge que « la forte mobilisation a payé et contraint l'inspecteur à revoir sa copie ». Une centaine de parents d'élèves, d'enseignants, et d'élus ont fait le déplacement pour se rendre devant la préfecture à Rouen hier après-midi. Gilets jaunes, drapeaux et banderoles de Rouen, Neuchâtel-en-Bray, du pays de Caux, signalent l'urgence : faire baisser le nombre de fermetures de classes en Seine-Maritime à la rentrée prochaine. Après six heures de discussion houleuse entre l'inspecteur d'académie Philippe Carrière et les syndicats il y a un mois, le Conseil départemental de l'Éducation nationale avait été reporté au mercredi 21 mars. L'offensive menée depuis a porté chance à Paul Ménard, maire d'Anglesqueville-La-Bras- Long venu en délégation pour défendre son RPI (regroupement pédagogique intercommunal) du secteur de Saint-Valéry-en-Caux. Avant la séance, il se disait « assez pessimiste car en Seine-Maritime il faut 25 élèves après fermeture pour ne pas fermer et nous serions à 24,9. Cela se joue à un élève pour six classes, c'est ce qu'on appelle la logique comptable ». Son RPI ne perd finalement pas de classe. Les enseignantes de l'école maternelle Achille-Lefort à Rouen sont venues protester sans trop y croire mais ont tout de même déployé leur banderole. « Nous sommes une école maternelle qui dispose d'un très bel environnement. Nous avons toujours accueilli les enfants de moins de trois ans mais ils ne sont pas comptabilisés dans les effectifs. Si nous perdons la classe, nous allons nous retrouver à 28 ou 30 enfants par classe », déplorent les deux collègues. La fermeture annoncée dans cette école a été maintenue. Tout comme à l'école primaire Monet et Neuchâtel-en-Bray où une pétition a pourtant réuni 2 000 signatures et dont les parents d'élèves sont venus hier en nombre protester à la préfecture. V. B. (Havre libre)
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