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Vendredi 16 Mars 2012 :

 

Les métallos d'ArcelorMettal à Paris pour Florange

Social. Du QG de Sarkozy à la tour Eiffel, les ouvriers de l'aciérie lorraine ont manifesté pour défendre leurs emplois.

La virée parisienne des métallos d'ArcelorMittal de Florange (Moselle) a mal commencé près du QG de campagne de Nicolas Sarkozy, où ont éclaté de brèves échauffourées.

À quelques encablures du QG de campagne du président-candidat dans le XVe arrondissement, les sidérurgistes ont été aspergés de gaz lacrymogène par la gendarmerie mobile et refoulés vers le pont Mirabeau.

« On n'a jamais dérapé, on est reçu avec des gaz lacrymogènes. On n'ira pas à l'Élysée lundi », a expliqué Édouard Martin, responsable CFDT, la CGT et FO confirmant être sur la même longueur d'onde. En revanche la CFE-CGC, qui est sortie de l'intersyndicale la semaine dernière, a indiqué dans un communiqué qu'elle répondrait positivement à l'invitation du président.

Sarkozy s'en prend à la CGT

Déplorant les heurts avec la police, Édouard Martin a expliqué que les salariés n'étaient pas « venus dans un esprit d'affrontement mais dans un esprit de dialogue, faire de la pédagogie sur la situation » de leur usine, où travaillent 2500 salariés. La député PS de Moselle Aurélie Filippetti est venue leur apporter le soutien du PS. « On ne peut pas gazer les sidérurgistes le jeudi et les inviter à l'Élysée le lundi » suivant, a-t-elle dit. Nicolas Sarkozy, en déplacement dans la Marne, a regretté le refus de l'intersyndicale de le rencontrer lundi. « Que les syndicalistes défendent les syndiqués et ne fassent pas de politique et la CGT se portera mieux […]. Je dis aux vrais salariés de Florange, ceux qui travaillent, que je suis à leur disposition. »

Un peu plus tôt dans la matinée, il avait rappelé que « 17 millions (d'euros) d'investissements venaient d'être décidés et avalent commencé à être réalisés ». ArcelorMittal assure que l'arrêt des hauts-fourneaux est temporaire et dû à une demande mondiale d'acier insuffisant.

Après avoir demandé en vain à être reçus par l'équipe de campagne, les ouvriers ont pris la direction de la tour Eiffel au pied de laquelle ils ont déployé une banderole géante proclamant « oui à l'acier lorrain ». « Le symbole de la France, c'est la tour Eiffel. Or, l'acier de la tour a été forgé en Lorraine », a expliqué Édouard Martin.

Les salariés ont repris la route de la Lorraine en milieu d'après-midi. Au péage de Marne-la-Vallée, ils ont fait une halte et ouvert les barrières du péage pour laisser passer les véhicules.

(Havre libre)

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