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Vendredi 16 Mars 2012 :

 

La Poste reste mobilisée

Social. Adhésion massive hier au Havre des agents de La Poste au mouvement national lancé par cinq syndicats.

Journée de grève nationale hier pour La Poste et mobilisation massive au Havre, avec 14 bureaux fermés sur un total de 18, soit 150 à 200 agents grévistes. L'objet de cette mobilisation est l'expression du malaise qui touche le personnel de La Poste depuis sa privatisation.

« Tous les 18 mois, la direction modifie l'organisation du travail des agents » explique Éric Morizot, délégué SUD. « Ce fonctionnement est orchestré au niveau national conformément aux directives de la RGPP (Réforme Générale des Politiques Publiques). Chaque année il faut supprimer 10 000 postes, soit 10 à 15 % des effectifs à chaque fois » précise Jean-Michel Girault, délégué CGT. « Mais le volume de travail ne diminue pas, alors la direction actionne un autre levier, les horaires. Les bureaux ferment le midi par exemple, ce qui va totalement à l'encontre de la qualité du service » poursuit-il. « Au Havre, la réouverture du bureau du quartier Montmorency fin 2011 s'est faite sous la pression de la population qui s'est mobilisée pour conserver ce service de proximité. Sans ce soutien, appuyé par les élus locaux, la direction aurait fermé le bureau et cela malgré l'intervention des organisations syndicales » ajoute Éric Morizot. « D'une manière générale la direction de La Poste déroge au Code du Travail. Le groupe fait de tels bénéfices que peu lui importe de régler certaines sommes à l'issue de procédure prud'homales. La portion des irrégularités dénoncées est si faible par rapport à celles pratiquées que La Poste reste globalement gagnante en agissant de la sorte » complète Georges Aurigny, délégué FO.

Conditions de travail « intenable »

« Au Havre les bureaux sont groupés en cinq terrains. Le palais de justice est l'un d'eux. En 2012, la réduction des effectifs passera par la suppression de 2,8 postes sur la vingtaine que compte ce terrain. Dans le bureau de la rue Brindeau, après les rénovations, il n'y aura plus deux postes de guichetier mais un agent de guichet et un agent assis-debout, autrement dit un agent qui ne sera pas présent en permanence... Dans un quartier où la population s'appuie beaucoup sur l'aide des guichetiers, c'est une ineptie, au même titre que la fermeture quasi permanente du bureau de la gare » dénonce Éric Morizot. « Cette organisation inflige en outre des conditions de travail intenables aux agents, qui changent de bureau et d'horaires chaque jour » souligne Georges Aurigny.

(Havre libre)

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