Mercredi 7 Mars 2012 :
Melenchon enflamme le parc-expo
Politique. Le leader du Front de gauche a tenu des propos extrêmement combatifs, hier soir devant les militants normands.
Dopé par une progression dans les sondages qui le créditent désormais d'un score à deux chiffres au premier tour, Jean-Luc Mélenchon a donné hier à Rouen, dans un parc-expo peuplé de plus de sept mille militants, un appel à une forme « d'insurrection civique » lancée le 18 mars prochain à l'occasion d'une marche vers la Bastille à Paris. « C'est le bon endroit et le moment est bien choisi », a-t-il justifié, parlant d'une « terre de tradition ouvrière » et d'une « période de passage en force dont la première victime est le Front national ». Fustigeant le pacte européen de stabilité budgétaire, le leader du Front de gauche a invité à un « rapport de force » Auquel il incite également François Hollande « qui est en train de comprendre que c'est un bras de fer qui est engagé dans toute l'Europe ». Auparavant Martine Billard, la patronne du parti de gauche, et Pierre Laurent, secrétaire fédéral du PCF, c'étaient chargés de chauffer la salle où se vivait, ont-ils assuré, un temps majeur de la campagne. « C'est nous qui soulevons les vrais problèmes, qui déjouons les pièges tendus par M. Sarkozy, et proposons les solutions les plus innovantes. Sans nous il n'y aura pas de victoire de la gauche dans ce pays », a martelé Pierre Laurent. « Prenons le pouvoir », a-t-il conclu. « S'il y a un troisième homme dans cette élection présidentielle, ce sera Jean-Luc Mélenchon ». « L'heure est venue de tourner la page et nous sommes ici pour ouvrir la brèche », assenait celui-ci, avant de souligner son attachement au poing fermé et au drapeau rouge comme signes de rassemblement. Suivaient une charge féroce contre la famille Le Pen, des propos très ironiques à l'égard du président sortant, des banquiers et des paradis fiscaux.
F. B.
(Havre libre)