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Jeudi 23 Février 2012 :
Éditorial Bienvenue aux jeunes électeurs Par Patrick Apel-Muller Vous êtes aujourd'hui quelque 4000 lecteurs de moins de trente ans à devenir lecteurs de l'Humanité dans le cadre de l'opération « Libres Échanges ». Lecteurs ? Pas seulement ! Acteurs de notre quotidien également. Chaque semaine, le jeudi, une page est ouverte à vos écrits, vos regards et vos réflexions. Mieux, et nous sommes le seul quotidien national à l'oser en Europe et peut-être dans le monde, une édition entière sera rédigée de A à Z par des dizaines d'entre vous. Le 10 et le 11 mars, les journalistes de l'Humanité se transformeront en assistants de dizaines d'entre vous réunis à Saint-Denis. Vous choisirez des sujets que vous souhaitez traiter dans l'actualité, la hiérarchie attribuée à chaque sujet, le choix des titres, de la lune. Lundi 12 mars, paraîtra une Humanité 100 % jeune. Cette expérience unique devrait attirer l'attention de nos confrères. Donc, soyez chez vous dans nos colonnes, n'hésitez pas à faire part de vos attentes ou de vos réactions, installez-vous dans la communauté des lecteurs de l'Humanité. Vous découvrirez qu'ils sont divers et engagés, passionnément attachés à leur quotidien qu'ils défendent contre les vents mauvais de l'économie de la presse et les marées qui emportent les titres et les indépendances d'esprit dans les flots de l'argent. Ils sont nombreux à soutenir financièrement son existence et, depuis quelques mois, à souscrire pour permettre à d'autres de découvrir le journal et à leur tour l'adopter. Lieu de confluence des luttes et des engagements pour changer la société, carrefour des débats de la gauche, porteuse d'engagements, refusant la tutelle de l'argent roi, l'Humanité occupe depuis ses premiers pas une place unique dans la presse française. Cette utilité, particulièrement visible dans cette période de confrontations électorales, lui vaut sans doute d'exister encore quand tant de titres prestigieux ont mis la clé sous la porte. Pour vous accueillir, la rédaction a choisi de traiter la situation des jeunes, leurs aspirations et le sort qui leur est destiné dans les programmes électoraux. Cette génération qu'on dit sacrifiée et qui se dit souvent indignée joue gros dans ce printemps politique. Si Nicolas Sarkozy était réélu, on sait déjà qu'il étendrait le domaine de la précarité, qu'il priverait des droits du travail les jeunes salariés, obligerait les chômeurs à accepter n'importe quel boulot à n'importe quel prix, soumettrait l'éducation aux commandes du Medef. Comment aussi s'assurer que l'élection d'un autre président ne soit pas le seul changement qui sorte des urnes ? Le Front de gauche a commencé à secouer le ronron des partisans de l'austérité. Aux jeunes aussi d'entrer en scène. Dans cette période, ils ont une arme à ne pas négliger : leur bulletin de vote. (l'Humanité)
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