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Vendredi 17 Février 2012 :

 

Mobilisations locales pour les écoles

Éducation. Habitants de communes rurales et de grandes villes protestent contre les suppressions de postes.

De Hellemmes (Nord) à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) et de Jaulgonne (Aine) à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), en passant par Arras, Évry, Limoges, Nice, Strasbourg et la Haute-Normandie, des Français se mobilisent localement contre les 14 000 suppressions de postes prévues en 2012 dans l'Éducation nationale, à l'heure où tombe leur répartition pour chaque établissement.

Ces protestations prennent des formes variées. Écoles bloquées, lycées occupés par des parents, grèves d'enseignants, pétitions sur les réseaux sociaux, commerçants qui baissent leurs rideaux, boycotts des conseils départementaux de l'Éducation nationale (CDEN) où se discutent les suppressions de postes en primaire...

Primaire et lycée pro

Le 2 février, par une température ressentie de – 15 degrés, une cinquantaine de parents de l'école de Saône (Doubs) ont déménagé une classe dans la rue et joué le rôle de leurs enfants, en répondant à des problèmes. Exemple : « Une classe ferme à l'école. Il reste quatre classes. Nous sommes 30 par classe. Une maîtresse est absente, les élèves de sa classe doivent être répartis dans les autres classes, combien sommes-nous par classe ? 40 élèves. »

À La Chapelle-Saint-Sauveur (Saône-et-Loire), le maire Jacques Guiton a fait deux jours de grève de la faim pour sauver l'une des quatre classes, menacée de fermeture, de son regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de 80 élèves, a témoigné cet élu qui se dit « marqué à droite ». Et lundi, des parents d'élèves d'un canton montagneux du Lot ont été entendus par les gendarmes pour avoir occupé un collège dont une classe est menacée.

Ces exemples, parmi d'autres, révèlent un fort mécontentement du monde rural, notamment concernant les écoles primaires qui auront globalement plus d'élèves à la rentrée 2012 : fermetures, disparitions d'enseignants « Rased » spécialisés contre l'échec scolaire, classes surchargées, etc. Mais les contestations ne sont pas moins virulentes dans les villes et dans le secondaire, surtout autour du sort des lycées professionnels (en Basse-Normandie, en île de France, dans le Limousin...) dont les effectifs d'élèves doivent baisser à la rentrée 2012 pour les lycées, les mobilisations se doublent d'une opposition entre l'État et les Régions qui dénoncent une

« vision strictement comptable de l'éducation ».

(Havre libre)

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