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Vendredi 10 Février 2012 :

 

Juppé rencontre les Renault

Social. Dans le cadre de sa visite au Havre hier, le ministre s'est entretenu avec une délégation de Sandouville.

L'entretien aura duré un bon quart d'heure, au quatrième étage de l'Isel (Institut supérieur d'études logistiques), hier après-midi. Avant d'y donner une conférence sur la place de la France en Asie-Océanie devant un amphi rempli d'étudiants, et à quelques heures d'une réunion publique de l'UMP organisée au Magic Mirrors, le numéro 2 du gouvernement, Alain Juppé, a rencontré une petite délégation de Renault Sandouville, menée par l'élu CGT, Nicolas Guermonprez.

Ce dernier a de nouveau plaidé la cause des « PRV », ces salariés ayant quitté l'entreprise en 2008 dans le cadre d'un plan de départ anticipé (le Plan Renault Volontariat), avant que la réforme des retraites ne recule l'âge de départ légal et les pénalise financièrement.

Renault responsable

« Nous avons rappelé à M. Juppé l'incompréhension de ces salariés qui restent aujourd'hui au bord de la route à cause d'une réforme dont ils ne sont pas responsables », explique Nicolas Guermonprez. À ses côtés, Jean-Louis Lefebvre, l'un des 220 salariés concernés à Sandouville (selon la CGT), est venu témoigner de son désarroi. « J'envisage d'entamer une grève de la faim », assure ce dernier. D'après le récit dressé par le responsable syndical, Alain Juppé s'est aligné sur la réponse faite jusqu'à présent par son collègue au ministère du Travail : à savoir la nécessité, pour le constructeur automobile, d'assurer son entière responsabilité dans ce dossier. « Il nous a lu un courrier de Xavier Bertrand récemment adressé à la direction de Renault, qui lui demande de réunir les syndicats autour de la table. » De son côté, la firme française avait émis la possibilité que ses anciens salariés pénalisés reprennent du service en intérim afin de compléter les mensualités manquantes.

« Grâce aux salariés français »

La CGT rejette toujours cette éventualité. « C'est à Renault de payer », insiste Nicolas Guermonprez. « Tout cet argent investi dans cette nouvelle usine à Tanger*, c'est grâce aux salariés français ! »

Cette fois, le message a été directement transmis au plus haut sommet de l'État. Fin janvier, c'est auprès de la conseillère de Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture et député de l'Eure, que le petit groupe avait été reçu.

T. D.

(Havre libre)

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