Mercredi 1er Février 2012 :
Pertes et profits à La Poste
Social. Inquiets d'une nouvelle réorganisation, les postiers de l'Eure et de Caucriauville étaient hier en grève.
À l'appel des syndicats SUD et CGT pour l'établissement courrier de la rue Amiral-Courbet et de SUD et FO concernant celui de Caucriauville, les postiers étaient hier en grève pour 24 heures. Les syndicats recensaient 90 % de grévistes en ville basse (160 employés) et 80 dans le quartier nord (environ 20 salariés). Ce mouvement répondait à une « énième réorganisation » décidée par la direction. « Si l'on considère une réorganisation déjà engagée en octobre dernier, ce sont près d'une vingtaine d'emplois qui risquent d'être supprimés dans les mois à venir rue Amiral-Courbet », expliquent les responsables syndicaux, en précisant que neuf emplois de facteurs et dix dans les services collecte-remise aux entreprises, manutention, contrôle et facturation pourraient être impactés.
Incertitudes
Si aucun licenciement n'est programmé, les postiers craignent une nouvelle surcharge de travail et des mutations d'office au nom du profit. « L'idée de la direction est de reprendre de l'emploi pour la productivité. Il n'y a plus de limite ! Tous les 18 mois, nous sommes réorganisés et nous perdons des positions de travail. Les gens sont dans une incertitude permanente. Nous avons l'impression que la direction cultive cette instabilité psychologique dans un but de rendement ! » s'indignent les syndicalistes.
Avec, en prime, des usagers de plus en plus nombreux à déplorer la distribution tardive de leur courrier. « Cette réorganisation aggrave nos conditions de travail et continue à détériorer la qualité du service public postal, déjà sérieusement mise à mal depuis la privatisation de l'entreprise. »
B. S.
(Havre libre)