Samedi 28 Janvier 2012 :
« Le chemin du changement »
POLITIQUE. Jean-Paul Lecoq, qui veut prendre le relais de Daniel Paul, trace les lignes de sa campagne législative
Une première pour lui. Elle revêt bien plus qu'un simple caractère anecdotique. Hier soir, devant de nombreux invités, c'est au Havre que Jean-Paul Lecoq, le député-maire communiste de Gonfreville-l'Orcher, avait choisi de présenter ses voeux. Élu depuis 2007 à l'Assemblée nationale, il avait, jusqu'à présent, organisé ces cérémonies-là dans chacun des cantons de sa circonscription, la 6e, Lillebonne, Bolbec, Saint-Romain-de-Colbosc et Harfleur.
« C'est au peuple de prendre le pouvoir »
Finir le mandat par Le Havre, un passage obligé pour celui qui brigue, en juin, la nouvelle circonscription – la 8e – née du redécoupage électoral. Jean-Paul Lecoq l'a redit hier, il entend prendre « le relais » de Daniel Paul, député sortant qui a annoncé qu'il ne livrerait pas une nouvelle bataille. À quelques semaines de la présidentielle est à moins de cinq mois des législatives, Jean-Paul Lecoq se veut donc offensif. Pour lui, 2012 doit permettre de tracer « le chemin du changement ». Fustigeant la politique de Nicolas Sarkozy, il lance une sorte d'appel.
« C'est au peuple de prendre le pouvoir sur la vie, sur l'argent créé par le travail des salariés, sur les banques qui nous le confisquent, Sur tous les leviers du pouvoir, sur tous les choix de société ».
Jean-Paul Lecoq veut placer « l'humain » au coeur de son action d'homme de gauche. « C'est un principe, la clé du changement pour l'avenir », dit-il. Alors, il évoque, pêle-mêle, les hausses des salaires, la retraite à 60 ans
« pour tous et à taux plein », la politique industrielle - « un pays sans industrie est un pays asservi » - la création d'un pôle public bancaire et financier, la « redynamisation » des services publics et la sauvegarde des communes. Un point important à l'heure où l'agglomération est engagée dans un processus de fusion avec Criquetot-l'Esneval et Saint-Romain-de-Colbosc.
Et là encore, Jean-Paul Lecoq, il est nécessaire de « changer ». Selon lui, elle intervient sur « ordre ». « Cette fusion, dit-il, n'a rien à voir avec l'intérêt d'un prétendu mieux être pour les populations. Il ne s'agit que d'intérêts politiciens au service de l'UMP sarkozyste havraise afin de conserver la majorité à la présidence de la Codah si la Ville du Havre devait basculer à gauche. »
Objectif 2014 ?
Sur ce point-là, qui renvoie directement aux municipales de 2014, Jean-Paul Lecoq ne dit rien. Pour l'instant du moins. 2012 sera peut-être pour lui une façon de « tracer le chemin », son chemin. C'est en tout cas l'un de ses voeux...
ST. S.
(Havre libre)