Jeudi 19 Janvier 2012 :
« Super-austérité, régression »
Jean-Paul Lecoq, député PC de la 6e circonscription de Seine-Maritime – l'une des plus ouvrières de France – a été le premier, hier, à prendre la parole à l'Assemblée nationale lors de la séance des questions au gouvernement.
Il ne pouvait manquer l'occasion de monter au créneau en parallèle du sommet « dit de crise », en fait, selon lui, « une nouvelle étape de politique de super-austérité et de régression ».
Selon le député-maire de Gonfreville-l'Orcher, qui interpellait le ministre du Travail, Xavier Bertrand, « l'humain est votre seule variable d'ajustement, jamais le capital, les actionnaires, la finance. Or, ajoute-t-il, c'est précisément cette politique qui est au coeur d'une crise historique. »
Fustigeant « La TVA antisociale, la casse du code du travail », Jean-Paul Lecoq estime que le gouvernement
« rajoute encore de la crise à la crise ». « Il faut avoir le courage d'affronter le système et les marchés financiers », dit-il. Au nom du Front de gauche, il réclame donc l'augmentation des salaires, des retraites, la taxation du capital et la création d'un « pôle public bancaire et financier au service de l'investissement et de l'emploi ».
« Nous ne sommes pas là uniquement à faire des discussions et des discours, mais nous sommes là pour qu'il n'y ait pas de fatalité », a rétorqué le ministre du Travail, soulignant que « des mesures utiles pour l'emploi » avaient été prises le matin même lors du sommet social à l'Élysée. Pour Xavier Bertrand, sur les sujets de l'emploi, « on n'est pas embarrassé par les propositions de la gauche ».
ST. S.
(Havre libre)