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Lundi 19 Décembre : 2011:
Encore moins de profs en 2012 Éducation. Toutes les académies du pays, sauf la Guyane et même celles qui compteront plus d'élèves, perdront des postes d'enseignants à la rentrée prochaine. À une semaine de Noël, le ministère de l'Éducation nationale a dévoilé aux syndicats la répartition des suppressions de postes d'enseignants selon les académies. En tout, 14 000 suppressions sont prévues, dont 5700 dans le primaire et 6 550 dans le secondaire. Du fait d'une démographie en baisse, les départements du Nord et du Pas-de-Calais devront rendre au total 1020 postes (dont 32 emplois administratifs), et ce sans compter les suppressions de postes d'étudiants stagiaires en master 2, pourtant conçus pour leur faire connaître les classes. Pour les écoles, les académies qui perdront le plus de postes, en valeur absolue, sont Lille (399 suppressions), Nancy-Metz (367), Versailles (260), Amiens (235), Créteil (233), Toulouse (227) et Aix-Marseille (219). En collèges et lycées, ce sera Lille (589), Versailles (495), Nancy-Metz (425), Créteil (362), Aix-Marseille (285), Lyon (263) et Grenoble (260). L'académie de Rouen (Seine-Maritime et Eure) perdra 166 postes en primaire et 194 dans le secondaire. Les syndicats se demandent, plus encore que les années précédentes, comment ces postes à supprimer vont pouvoir être trouvés. Des 29 académies (sur 30) qui vont en perdre, de nombreuses vont en effet connaître une hausse des effectifs d'élèves à la rentrée 2012, surtout en collège mais aussi en primaire. « On va tasser les élèves par classe, donc je ne vois pas comment on va faire l'individualisation des parcours voulue par Luc Chatel », a commenté Christian Chevalier, du SE-Unsa. Alors que Nicolas Sarkozy a promis qu'il n'y aurait pas plus de fermetures que d'ouvertures de classes en 2012, les syndicats prévoient que le gouvernement va surtout supprimer des postes de remplaçants, d'intervenants en langue, de « Rased » spécialisés dans la lutte contre l'échec scolaire, et poursuivre la baisse de la scolarisation des deux-trois ans (ppassée en 10 ans de 34 % à 13 %). Luc Chatel assure lui qu'il y a encore de la marge puisqu'il y a dans l'ensemble du système scolaire « 35 000 professeurs de plus et 500 000 élèves de moins » qu'en 1990. Répétée à l'envi, cette antienne ne convainc cependant ni la gauche ni les syndicats qui jugent la période choisie contestable (1990 correspond à une crise de recrutement) et la comparaison biaisée par la hausse voulue du nombre de professeurs s'occupant de quelques élèves, en difficultés ou handicapés. Les suppressions école par école seront connues début 2012. (Havre Libre)
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