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Lundi 5 Décembre : 2011:
Aux portes du logement Politique. Le PCF s'inquiète de la situation de l'habitat au Havre, pourtant synonyme de « cohésion sociale ». À la veille d'une importante échéance électorale, le Parti communiste poursuit son cycle de conférences mensuelles consacrées à différents thèmes sociaux. Après l'éducation, Daniel Paul, député, Nathalie Nail, sa suppléante, et Nadine Lahoussaine, présidente du groupe des élus « Le Havre à gauche », se sont penchés sur le logement. Pour en dresser un tableau plutôt sombre... Combien de Havrais quittent-ils leur ville pour des raisons économiques mais aussi faute de logements adaptés à leurs besoins ? Face à une population qui ne fait que décroître depuis 1999 (- 4,1 %, soit actuellement 198 000 âmes), le parti communiste tire la sonnette d'alarme. Car si le logement est au coeur des préoccupations des Français, il est aussi « vecteur de cohésion sociale ». Or, constate le PCF : « Se loger aujourd'hui est devenu pour beaucoup un parcours du combattant en raison des politiques mises en oeuvre par le gouvernement qui nourrissent la spéculation ». Derrière la grue... « C'est vrai pourtant que nous devrions avoir le sentiment que le logement va bien dans notre ville, puisqu'il y a eu des tas de chantiers, de constructions de logements, de pavillons, expliquent les élus. Mais nous devons nous rendre à l'évidence, elles n'ont pas vocation à répondre aux besoins de la majorité des Havrais ! » Pour étayer ses dires, le PCF cite quelques chiffres. Au Havre, 60 % des ménages sont éligibles au parc social, ce qui fait que la tension reste vive dans la gestion des demandes (une attribution sur trois). D'autre part, le parti note que 1941 logements ont été détruits depuis la fin des années quatre-vingt-dix alors qu'il n'en a été reconstruit que 1483. Un constat d'autant plus lourd que la population havraise n'est pas particulièrement favorisée avec ses 22 700 chômeurs. « Le pouvoir d'achat des Havrais étant inférieur de 20 % à la moyenne nationale, la situation est ici encore plus grave », indiquent les communistes, citant des personnes vivant à l'année dans un garage, une caravane ou s'entassant dans un taudis loué par un marchand de sommeil. Des pistes Quelles seraient alors les solutions pour remédier à cette situation de crise ? Le PCF en liste plusieurs : interdire les expulsions, stopper la flambée des loyers, appliquer un quota de 20 % de logements sociaux dans chaque quartier, réquisitionner des logements vides, ne pas vendre de foncier aux promoteurs privés et, finalement, s'engager vers un véritable service public du logement. Car comme le soulignait Daniel Paul : « Le logement, c'est la priorité si on ne veut pas que les gens plongent... » B. S. (Havre Libre)
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