> Presse  —> PSA : des milliers de postes supprimés en France

 

Mercredi 16 Novembre 2011:

 

PSA : des milliers de postes supprimés en France

Automobile. Le constructeur va se séparer de 1 900 salariés et plus de 2 000 collaborateurs externes.

Le couperet est tombé hier mardi matin en comité d'entreprise au siège de PSA Peugeot Citroën à Paris. Le constructeur automobile, qui avait annoncé fin octobre un plan d'économies pour 2012, va supprimer 1900 postes dans le groupe en France et se séparer de plus de 2000 collaborateurs externes, principalement dans la recherche et le développement, un secteur que le constructeur veut «

optimiser ».

Les suppressions de postes dans le groupe vont toucher la production (1000 postes), la R & D (500) et le reste dans d'autres directions (marketing, etc.). « Il n'y aura ni licenciements, ni plan de départs volontaires », a indiqué la direction qui mise sur des départs en retraite non renouvelés et de la reconversion en interne. Le détail par site n'a pas encore été dévoilé. L'avenir des sites d'Aulnay (Seine-Saint-Denis), SevelNord (Nord) et Madrid, objet de préoccupations depuis des mois, n'était pas à l'ordre du jour.

La colère des syndicats

PSA va aussi mettre fin aux contrats de quelque 2500 prestataires extérieurs, dont la très grande majorité en France (1600 dans la R & D et plusieurs centaines dans l'informatique). En France, 800 contrats d'intérimaires ne devraient également pas être renouvelés d'ici la fin de l'année.

Les syndicats ont fait part de leur indignation à l'annonce de nouvelles coupes dans l'emploi en France où, selon la CGT, « 20 000 emplois ont disparu en huit ans » dans la production automobile chez PSA. Actuellement, cette branche compte 80 000 salariés. « On est révoltés, on est écoeurés, car il n'y a aucune raison aujourd'hui de supprimer des emplois chez PSA qui a 11 milliards d'euros de liquidités, a déclaré Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. S'ils veulent investir à l'étranger, qu'ils piochent dans leur caisse, cela ne doit pas se faire au détriment de l'emploi en France » PSA investit fortement en Chine, au Brésil, en Russie et en Inde.

Pour Ricardo Madeira, délégué central CFDT, « ce plan est déplorable quand on voit les rémunérations de nos dirigeants et les dividendes de 200 millions d'euros qui ont été versés ». Il est « particulièrement inquiétant pour la recherche et le développement » ,a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Industrie Éric Besson a fait savoir qu'il réunirait avec son collègue Xavier Bertrand le comité de la filière automobile la semaine prochaine. « Il faut faire attention à ne pas ouvrir des inquiétudes infondées », a-t-il dit à l'Assemblée nationale.

(Havre Libre)

  haut de page