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Mercredi 16 Novembre 2011:
Les « PRV » passent à l'action Social. Le collectif des anciens salariés de Renault a bloqué hier matin plusieurs axes de la zone industrielle. « On en est toujours au point mort, rien n'a bougé en ce qui nous concerne »,affirme Jean-Louis Lefebvre, l'un des représentants du collectif des « PRV », du nom de ces anciens salariés de Sandouville bénéficiaires du Plan Renault Volontariat défini en 2008, et désormais pénalisés par la réforme des retraites. Mais cette fois, ce n'est pas depuis le local syndical CGT de l'usine Renault que ces derniers ont exprimé leur désarroi, mais depuis des barrages bloquant divers accès de la zone industrielle (le rond-point de Total, la route des Gabions, le pont du Hode, etc.) hier matin. Résultat : une énorme pagaille sur les accès routiers, à l'approche du Havre. Que ce soit sur l'A 29 à hauteur des échangeurs avec la zone industrielle et portuaire ou sur l'A 131, la circulation était en partie paralysée. Certains automobilistes, parfois excédés, ont préféré prendre des chemins de traverse pour rejoindre leur lieu de travail. Vers 8 heures hier matin, les embouteillages sur l'A 131 remontaient jusqu'au rond-point de Tancarville. D'autres coups de force Il s'agit d'une nouvelle étape franchie dans la lutte menée par ces anciens de Renault, pas encore sexagénaires, épaulés pour l'occasion par la CGT de Sandouville. Selon le syndicat, ils étaient près de quatre-vingts hier matin, une petite cinquantaine selon les autorités, à mener ce coup de force. Et à en croire le collectif des PRV, il pourrait y en ravoir bien d'autres de ce type, tant que n'aurons pas été garanties leurs ressources financières, aujourd'hui menacées, jusqu'à l'âge légal de départ à la retraite, reculé depuis la réforme de l'automne dernier. Et ceci sans avoir à repasser par la case travail, via des missions d'intérim, comme l'a proposé la direction générale du groupe Renault jusqu'à présent. « Nous essayons toujours de la rencontrer, mais en vain », confie Jean-Louis Lefebvre. La situation des PRV a toutefois conduit récemment le Parlement européen, sous l'impulsion d'élus socialistes, à refuser une aide de 24,5 millions d'euros espérée par la firme française au losange, pour recouvrir une partie de ses fonds engagés dans le financement de ce fameux plan de départs volontaires de 2008. T. D. (Havre Libre)
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