> Presse —Le retour du chômage partiel |
Mardi 15 Novembre 2011:
Le retour du chômage partiel Renault. À Sandouville, le constructeur stoppera sa production tous les vendredis jusqu'à la fin de l'année. La direction de Renault s'était pourtant engagée à ne plus recourir aux jours chômés d'ici la fin de l'année. Retournement de situation, hier matin à Sandouville. Un comité d'entreprise extraordinaire s'y est tenu, destiné à informer les salariés sur « le programme de fabrication des véhicules actuels, ajusté afin de répondre à la demande commerciale », dixit la direction. Cette dernière affirme avoir déjà dépassé les perspectives de construction sur l'année 2011 : « 10 000 véhicules auront été produits en plus du volume prévu ». Trois semaines de congés « Avec la crise, tous les constructeurs sont sur la défensive », indique Vincent Lefrançois, délégué Force Ouvrière a Sandouville. « La politique, c'est de limiter les stocks. » Le site aura donc recours à cinq vendredis non travaillés d'ici la fin de l'année. Soit tous les vendredis restant de 2011, à compter de cette semaine, puisque l'usine fermera également ses portes durant les quinze derniers jours de décembre pour la suite des travaux de préparation à l'arrivée du futur utilitaire. Ces derniers seront consacrés cette fois-ci à la mise au gabarit des installations du Trafic dans le bâtiment de traitement anticorrosion des véhicules. S'ajoutera ensuite, pour les employés, une troisième semaine de congés payés que la direction souhaite positionner sur le début de l'année 2012. La CGT déplore « une gestion à la petite semaine ». « C'est encore de l'argent de perdu pour les salariés », note son représentant Nicolas Guermonprez. Du côté de Force Ouvrière, « nous demandons à ce que tout soit mis en place pour limiter les pertes de salaire », indique Vincent Lefrançois. Cadence ralentie en 2012 Et si Jérôme Moinard, directeur de Renault Sandouville, évoque 2012 comme « une année primordiale au cours de laquelle nous allons installer l'appareil industriel nécessaire pour l'avenir de l'usine », les syndicats s'inquiètent avant tout de la baisse de cadence de fabrication quotidienne, annoncée à compter du mois de janvier. « Nous allons passer de 330 à 266 véhicules par jour », précise Vincent Lefrançois. « En conséquence, nous allons nous retrouver en surnombre, d'une centaine de personnes environ. La direction va sûrement leur proposer des missions à l'extérieur. » T. D. (source Havre Libre)
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