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Vendredi 4 Novembre 2011:
La CGT épingle le tramway Social. Une délégation du syndicat a effectué une tournée d'information auprès des salariés du chantier hier matin. Éric Aubin, secrétaire général de la fédération CGT de la construction, bois et ameublement, est habitué à parcourir les chantiers dans toute la France. Hier, il était sur celui du tramway au Havre, accompagné des délégués locaux et départementaux. L'opération était destinée à rencontrer les salariés dans les différentes bases-vie qui parsèment les treize kilomètres de ligne. Débuté à 6 h 30, le parcours s'est achevé vers midi dans une caravane installée devant la gare SNCF. En pleine pause déjeuner, Éric Aubin s'invite et lance la discussion devant un auditoire attentif. Il est question de droit des salariés, de pénibilité (Éric Aubin fut chargé de porter les propositions de la CGT lors de la récente réforme des retraites)... Trop d'intérimaires L'objective demeure, au mieux, de recruter un maximum. En tout cas d'informer un minimum. Notamment sur la question des salaires minima dans le milieu du BTP, récapitulatif des grilles respectives à l'appui. « Nous nous sommes aperçus que certains ouvriers ne connaissaient même pas leur coefficient », déplore Éric Aubin. La CGT pointe par ailleurs la présence massive d'intérimaires. « Dans certaines entreprises, ils ne bénéficient pas des mêmes indemnités que les salariés à plein temps, ce qui est parfaitement illégal ! » Autre but revendiqué de l'action : dresser un bilan des conditions de travail. Selon les militants syndicaux, elles ne se sont guère améliorées depuis la visite de l'inspection du travail en mars dernier qui s'était soldée par six arrêts temporaires de travaux, pour cause d'insuffisance des conditions de sécurité. « On se demande comment il n'y a pas plus d'accidents », note Pierre Lebas, secrétaire de l'union locale CGT du Havre. La faute principalement, estime ce dernier, au recours abusif à la sous-traitance. « Cela n'a jamais servi la qualité du travail. » « Délit de favoritisme » Elle ne servirait pas non plus le développement des entreprises locales, insuffisamment représentées au goût de la CGT. « Dans le cadre de l'appel d'offres, il nous est tout simplement interdit d'avantager une société locale plus qu'une autre ! », rétorque Daniel Fidelin, vice-président de la Codah en charge des transports. « C'est un délit de favoritisme qui peut aboutir à l'annulation du marché. Ceci dit, si des entreprises locales remportent des marchés, nous ne pouvons que nous en réjouir ! » La CGT, elle, a d'ores et déjà prévu de renouveler une opération de ce type, d'ici la fin des travaux. Thomas Dubois (source Havre Libre)
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