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Vendredi 21 Octobre 2011:

 

Le peuple militant inaugure son siège de campagne

Le Front de gauche a installé, mardi, aux Lilas (Seine-Saint-Denis), son conseil national regroupant autant de femmes que d'hommes qui veulent prendre une part active au succès des candidats aux élections présidentielle et législatives.

 

« C'est beau et simple. Ce n'est pas un lieu à cocktails, il est conçu pour le militantisme. » Du haut du balcon, au premier étage, Marie-George Buffet (PCF) balaie du regard le local de campagne que le Front de gauche a inauguré, mardi soir, aux Lilas, en Seine-Saint-Denis. Elle sourit à l'idée que, quelques heures auparavant, les militants étaient encore à la tâche pour transformer cette ancienne usine de chaussures en un espace accueillant et fonctionnel.

L'irruption citoyenne, clé de voûte de la victoire

Le rez-de-chaussé grouille d'un monde politique, syndical, associatif, culturel, venu visiter l'espace flambant neuf, puis participer à la première rencontre du conseil national de campagne, installé le jour même. Mais avant, chacun veut connaître les coins et recoins du quartier général, admirer l'architecture d'un ensemble conçu par des militants et artisans bénévoles. « Ce local est à l'image de la campagne d'implication de chacun, selon ses envies », explique Leïla Chaïbi, la porte-parole de l'Appel et la pioche, un collectif de précaires qui s'est désolidarisé du NPA. « Le Front de gauche est un gros chantier collectif ouvert à tous ceux qui souhaitent

agir », ajoute la jeune femme. « Tout s'ouvrira devant nous chaque fois que nous ferons confiance à l'intelligence citoyenne », martèle, de son côté, Jean-Luc Mélenchon, fier de servir de guide à celles et ceux qui n'avaient pas encore foulé le sol du local.

L'implication citoyenne est sans doute la marque de fabrique du rassemblement. « Nous considérons que l'irruption citoyenne dans le débat politique ne peut se résumer à une parenthèse, le temps d'un dimanche de primaire, elle doit être la clé de voûte de la construction d'une victoire solide face a Nicolas Sarkozy », déclare Pierre Laurent, le président (PCF) du conseil national de campagne. Formé de 118 personnes, celui-ci regroupe autant de femmes que d'hommes, décidés à « prendre une part active dans la campagne », indique Pierre Laurent. « Ce n'est pas un comité de soutien », précise-t-il. Avant de laisser la parole à trois de ses membres : l'avocate et militante des droits de l'homme, Dominique Noguères, la chanteuse Agnès Bihl et le syndicaliste et altermondialiste Pierre Khalfa.

Mélenchon appelle la gauche au débat public

Trois figures symboliques du peuple militant à qui le Front de gauche veut tendre la main pour promouvoir la « révolution citoyenne, dont la campagne électorale est un moment », soutient Jean-Luc Mélenchon. Lequel se félicite de la diversité des personnes qui forment le conseil de campagne et, au-delà, des sept forces unies dans le Front de gauche. Cette diversité montre que « nous sommes radicalement innovants », affirme-t-il.

« Si je peux donner une consigne, ce sera : n'attendez pas consigne. (…) Nous ne faisons pas la campagne d'une personne, nous nous interdirons de scander le nom d'un candidat », lance le candidat du Front de gauche à la foule particulièrement sensible et attentive au travail collectif. Jean-Luc Mélenchon renouvelle son « offre publique de  débat » aux autres forces de gauche en vue de la « la grande primaire » qu'est pour lui le premier tour de l'élection présidentielle.

Une joyeuse atmosphère règne ce soir-là dans le bâtiment où flotte l'odeur de la peinture fraîche. Tout le monde veut croire que l'élan populaire, notamment avec l'installation prochaine des « assemblées citoyennes », peut être le gage d'un bon résultat du Front de gauche.

Nina Kaci

(source l'Humanité)

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