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Vendredi 14 Octobre 2011:
A Brive, Mélenchon mène campagne gaillardement
1200 personnes présentes au meeting du Front de gauche à Brive-la-Gaillarde. Le candidat a vanté l'expérience inédite de Limousin Terre de gauche aux régionales. Dans une lettre, il répond aux questions de Montebourg dans la primaire du PS.
Brive-la-Gaillarde (Corrèze), correspondance. Plus de 1200 personnes ont assisté au premier meeting du Front de gauche, mardi, à Brive-la-Gaillarde, Jean-Luc Mélenchon a officiellement lancé sa campagne pour la présidentielle après une journée passée au contact des salariés. Dès le matin, il était avec le conseiller régional communiste Christian Audouin, porte-parole régional de Limousin Terre de gauche, et Éric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, dans la manifestation de la journée d'action, derrière les salariés d'A Novo qui ouvraient le cortège. Puis il a rencontré Marie-Claude Rippert, responsable de la Coordination nationale de défense des hôpitaux publics, avant de conclure par un meeting enflammé. « Le curseur se déplace vers le Front de gauche » « Je me devais d'être ici, en Limousin, qui est emblématique de ce que nous cherchons à faire. Face à la droite, il y a une autre gauche que celle qu'incarne le Parti socialiste. Limousin Terre de gauche en est la démonstration », lance en ouverture de son intervention le leader du Front de gauche. Mais depuis le premier tour de la primaire socialiste, le paysage politique a changé. « On vit en ce moment une séquence politiquement fascinante. Je ne peux rêver mieux. Le curseur se déplace vers le Front de gauche et nos mots sont désormais portés par les autres. Au départ, c'est une compétition entre les austères. À l'arrivée, Hollande et Aubry se tortillent pour récupérer les voix du démondialisateur ! » constate Jean-Luc Mélenchon, confiant dans « un peuple qui sait qu'il va régler ses problèmes avec le bulletin de vote » et qui réitère envers la gauche socialiste se son « offre publique de débat ». « Revenir sur les réformes sarkozystes » C'est ce peuple qui participera aux assemblées citoyennes, qui est à l'origine du programme partagé, qui, selon la formule de Christian Audouin, peut permettre « d'atteindre l'impossible car l'impossible est désormais possible et d'envisager Jean-Luc Mélenchon au second tour de la présidentielle ». En attendant, « voilà la France, la belle, la rebelle qui est de retour. Vous n'êtes plus abandonnés dans les mains de ceux qui viennent vous expliquer qu'il n'y a rien en dehors des lois du marché. Vous avez votre drapeau, c'est celui du Front de gauche », conclut Jean-Luc Mélenchon. La campagne est donc lancée. Il reste six mois pour convaincre, comme le martèle Éric Coquerel, « qu'il y a une force populaire capable de démontrer qu'une autre politique est possible ». De son côté, le porte-parole de Limousin Terre de gauche a lancé comme un pied de nez au Corrézien François Hollande : « Jean-Luc Mélenchon est un candidat normal. Je veux dire un candidat de gauche normal qui veut revenir sur les réformes sarkozystes. Il serait anormal qu'un homme politique de gauche s'empare de la politique de droite pour la conduire sous un autre drapeau. Le candidat socialiste doit constater que notre peuple n'est pas prêt à de nouvelles soumissions ni à de nouvelles austérités. » Thierry Spriet (source l'Humanité)
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