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Mercredi 12 Octobre 2011:
Des parlementaires offensifs contre la droite Réunis en journée d'étude, hier, à Ivry, les députés et sénateurs communistes, citoyens et Parti de gauche entendent être une force de proposition pour une autre politique. À sept mois de l'élection présidentielle et après le basculement à gauche du Sénat, la journée d'étude des parlementaires communistes, républicains, citoyens et Parti de gauche, ce lundi 10 octobre à Ivry (Val-de-Marne), était marquée par la volonté manifeste des élus d'être à l'offensive contre la politique de Nicolas Sarkozy. Et ce, sans attendre l'échéance de 2012. Ainsi, la sénatrice (PCF) Nicole Borvo Cohen-Seat, après avoir de nouveau critiqué la décision du président (PS) du Sénat de confier à la droite la commission des Finances, propose de porter des propositions concrètes pour contrecarrer le projet de loi de finances pour 2012 ou celui de la Sécurité sociale. Même chose sur la réforme des collectivités locales qui, comme l'affirme la sénatrice du Nord, Michelle Demessine, « a constitué la goutte d'eau » conduisant nombre d'élus locaux à dire « maintenant ça suffit » et à « voter contre la droite aux sénatoriales ». Alors que vont se tenir, à l'initiative du président (PS) du Sénat, Jean-Pierre Bel, des « assises des élus locaux », les parlementaires ont décidé de s'investir dans ces rencontres et, conformément à leurs engagements pris devant les grands électeurs, de porter une proposition de loi demandant purement et simplement « l'abrogation de cette réforme ». Pour Roland Muzeau, député (PCF), « il nous faut, par nos combats à l'Assemblée et au Sénat, forcer les dogmes ultralibéraux et montrer, propositions à l'appui, que d'autre choix sont possibles ». En ce sens, deux débats avec des personnalités syndicales associatives et politiques furent organisés. L'un sur la « désindustrialisation, enjeu pour l'emploi », qui fut l'occasion de dénoncer la financiarisation de l'économie. L'autre sur « une fiscalité au service de la croissance et de la solidarité », en lien direct avec la crise financière et les politiques d'austérité mises en oeuvre par le gouvernement qui permit aux élus de renouveler, notamment, la proposition d'un pôle public de financement se soustrayant à la mainmise des marchés et répondant aux besoins pour la croissance et l'emploi. Pour Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, présent en fin de journée, soulignait, dans une courte intervention, le rôle important « de parlementaires combatifs pour enrayer la politique de Nicolas Sarkozy » et construire les conditions d'un vrai changement qui passe, selon lui, non seulement par la victoire à l'élection présidentielle, mais aussi « par une nouvelle majorité de gauche à l'Assemblée nationale avec un groupe communiste-Front de gauche plus important qu'aujourd'hui ». Max Staat (source l'Humanité)
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