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Mercredi 5 Octobre 2011:
Grèce : la colère a fait place au désespoir Social. Le gouvernement multiplie les mesures d'austérité face à la crise. Athènes, dans les manifestations ou sur les murs on appelle à monter sur les barricades. Mais face à la crise financière et à l'austérité qui ont mis leur pays à genoux, la colère des Grecs a fait place au renoncement et au désespoir. Le gouvernement a annoncé dimanche un nouveau tour de vis budgétaire et prévoit une récession en 2012, pour la quatrième année d'affilée. De quoi laisser augurer de nouvelles réformes dures à supporter. Les inspecteurs de la « troïka » (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) suggèrent déjà de baisser le salaire minimum. « Qu'est-ce qu'on peut faire ? » Les syndicats appellent ce mercredi à une nouvelle grève générale de 24 heures, mais les Grecs aussi nombreux et menaçants soient-ils dans les rues, n'espèrent plus que leurs actions changent quoique ce soit. « Qu'est-ce qu'on peut faire ? Lancer des pierres ? Des oranges ? Même si on crachait toute la journée sur les politiques ça ne servirait à rien », dit Amalia Dougia, une mère célibataire de 45 ans qui attend un rendez-vous avec son avocat pour résoudre son problème d'endettement. Impossible, dans les rues de la capitale, d'échapper au climat ambiant de désespoir. À un carrefour animé, un vieil homme traverse en criant : « Les 300 députés ont tout volé ! » Personne n'y prend garde. La force de l'habitude. Tous les jours, des opposants à la rigueur manifestent plus ou moins pacifiquement place Syntagma. Un jour ce sont des anarchistes qui lèvent leur poing à l'unisson, le lendemain des militaires de réserve, parfois des lycéens en grève. Hier mardi, des fonctionnaires ont bloqué les entrées de plusieurs ministères.
(source Havre Libre)
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