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Lundi 3 Octobre 2011:
La benjamine du Sénat arrive en colère... Âge moyen des 170 nouveaux sénateurs : 60 ans. Cécile Cukierman et ses 35 ans n'ont pas réussi à faire baisser la moyenne. Cette nouvelle élue PCF de la Loire s'attend à une difficile première année. « Je serai présente à l'élection du président du Sénat, le 1er octobre. Je serai même membre du bureau car je suis la plus jeune élue de la Chambre haute. » Quel parcours depuis sa naissance à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine. Municipalité communiste, parents militants communistes. Cécile Cukierman est tombée dedans toute petite. Après des études d'histoire, elle « suit l'homme qui va devenir (son) mari » dans le centre de la France, à Unieux (Loire), ville de 8000 habitants, proche de Saint-Étienne, où elle deviendra, en 2008, adjointe au maire, en charge de la démocratie participative. En 2004, elle avait déjà sauté le pas en devenant conseillère régionale sur une liste d'union PS-PC. Expérience qu'elle renouvelle en 2010 sous l'étiquette Front de gauche. Cécile Cukierman conduit la liste et, à l'issue du premier tour, intègre l'exécutif régional « comme conseillère spéciale en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes ». Si elle est devenue la benjamine du Sénat, c'est « pour répondre à une volonté du Parti communiste français de rajeunir et féminiser ses cadres et ses élus. C'est aussi un bon moyen de pratiquer une mixité générationnelle ». Pour cette élection d'un genre particulier, puisque le scrutin est indirect. Cécile Cukierman a pratiqué comme ses aînés. Elle a visité les 327 communes et rencontré les édiles locaux... jusqu'au samedi 24 septembre. « C'était autant de discussions, d'échanges, de partages, d'expériences et parfois de désaccords, mais cela se terminait toujours autour d'un verre et pas souvent de jus de fruits », dit-elle en souriant. Enseignante à temps partiel, elle va se mettre en congé de l'éducation nationale et abandonner l'un de ses mandats. La vie familiale pour cette jeune femme qui a trois enfants, deux garçons et une fille, de 8, 6 et 4 ans, reste un espace privilégié. « Il n'est pas question de sacrifier mes enfants. Et pour y arriver, il faut accepter que l'on soit remplaçable dans une réunion ou bien de partir au bout de deux heures, quand tout a été dit. J'ai le souci de les protéger de toute démonstration publique. » Elle sait que sa première année au Sénat sera difficile... le temps de prendre ses marques et de comprendre le mode de fonctionnement de cette institution. Après : « Je passerai deux à trois jours à Paris car je veux rester en contact étroit avec les élus locaux. » J.-P. C. (source l'Humanité Dimanche)
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