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Samedi 1er Octobre 2011:

 

La CPAM ferme dans l'Eure

Santé. Hier soir, le bureau de la sécurité sociale de la rue Denfert-Rochereau a fermé ses portes définitivement.

Il avait déjà fermé durant l'été. Hier soir, le bureau de la CPAM de la rue Denfert-Rochereau, dans le quartier de l'Eure, a verrouillé définitivement ses portes.

« Le site n'était que peu fréquenté avec une moyenne de 160 personnes reçues par jour alors que l'on est à 650 au siège du boulevard de Strasbourg et plus de 200 sur chacun des bureaux de Caucriauville et Mont-Gaillard », explique Brigitte Jouenne, responsable communication de la CPAM du Havre.

Après une fermeture estivale, la structure de la sécurité sociale avait pourtant rouvert. « Préparant des travaux au siège, nous pensions ainsi désengorger le boulevard de Strasbourg. Mais la fréquentation est tombée à 60 visiteurs quotidiens. La décision de fermeture définitive est intervenue », poursuit la responsable communication.

Réorganiser les services

Une suppression qui fait bondir Jean-Paul Lecoq, député communiste. « Forcément que la fréquentation a baissé après une première fermeture ! Les habitants ont pris d'autres habitudes. Mais c'est un quartier où il existe une vraie misère sociale. La proximité des services publics est indispensable. S'ils étaient 160 habitants à fréquenter ce bureau en juin, c'est qu'il existe une véritable nécessité », s'emporte-t-il.

Pour la direction de la CPAM, cette fermeture permettra, au contraire, de mieux répondre aux bénéficiaires en redispatchant les agents dans les trois bureaux restants.

Sur les sept salariés de Denfert-Rochereau, cinq viendront en renfort au siège qui passera ainsi à 18 guichets, un ira à Caucriauville et un autre au Nont-Gaillard. Ces deux derniers guichets devraient être plus particulièrement dédiés aux bénéficiaires de la CMU (couverture maladie universelle).

« Notre mission première est de répondre aux gens dans des délais décents », précise Brigitte Jouenne. Il s'agirait aussi d'une question de rentabilité. « Nous avons une obligation de résultat au niveau national, comme toutes les entreprises, qu'elles soient publiques ou privées. »

Une phrase qui exaspère le député des quartiers concernés. « Mais tout n'est pas marchandise ! Il y a des services qui ne sont pas rentables ! Le service public, c'est de l'humain, pas du chiffre. Nous ne sommes pas que des numéros... », contre Jean-Paul Lecoq.

Le député admet une modification des horaires ou une nouvelle organisation, mais refuse l'idée de la suppression. Il précise que les militants communistes et les habitants comptent organiser une campagne de signatures pour contrer cette décision « scandaleuse et absurde ».

M-A. M.

(source Havre Libre)

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